Berges rive droite fermées aux voitures : les Parisiens respirent mieux
A Paris, les piétons qui cheminent sur les berges respirent 25% de dioxyde d’azote de moins que ceux qui marchent sur les quais hauts, côté Seine.
Par Les Echos
La mesure de piétonnisation des berges de Seine initiée par la maire Anne Hidalgo , mais les poumons des piétons s'en portent mieux. Une première campagne de mesure effectuée par l’agence AirParif, qui étudie la pollution de l’air, montre que les piétons qui cheminent sur les berges respirent 25% de moins de dioxyde d’azote que ceux qui marchent sur les quais hauts côté Seine.
Ces derniers, les piétons des quais, respirent eux-mêmes 10% de moins de polluants que ceux marchant sur le trottoir d'en face, côté bâtiments et circulation des voitures, ajoute AirParif qui explique ces différences par "la distance du trafic routier".
Des niveaux de pollution comparables à 2015 et 2014
Par ailleurs, les variations de niveaux de pollution dans la zone sont comparables à celles des autres stations de l'agence, selon AirParif qui ne voit "aucune tendance claire imputable à la seule fermeture des voies sur berges". L'agence avait déjà noté cette absence de variation en décembre dernier, un mois après la fermeture des berges aux voitures. Une seconde campagne aura lieu au printemps.
Les "niveaux de pollution sont à peu près comparables à ceux de 2015 et 2014, cela montre qu'il n'y a pas d'impact de la fermeture des berges sur la pollution de fond", s'est félicité Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports. En effet, certains s'inquiétaient qu'en concentrant la circulation des voitures sur les quais hauts et le boulevard Saint Germain, la pollution augmente.
Le trafic se réduit
Par ailleurs, la "réduction du trafic constatée depuis octobre se confirme", a ajouté l'élu parisien, en citant des chiffres de trafic publiés ce mardi par la Ville, pour décembre et en heures de pointe, sur les quais, le boulevard Saint-Germain ou certains tronçons sud du périphérique.
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Les temps de parcours sont en hausse de une à six minutes selon les axes par rapport à décembre 2015, mais la plupart du temps inférieurs à ceux prévus dans une étude d'impact. "Il faudra attendre le printemps pour que la situation soit stabilisée", a-t-il ajouté, en se réjouissant de "chiffres encourageants et cohérents avec nos prévisions".
Les chiffres de ces études vont nourrir la réflexion de différents comités et observatoires (Ville, État, Région Ile-de-France et Métropole du Grand Paris) qui scrutent les impacts de la piétonnisation des berges au coeur de Paris, décidée par la municipalité socialiste et critiquée depuis des mois en banlieue et par la droite.
Source AFP