Partez en Islande, à la découverte de paysages glacés et de lieux encore sauvages.

Partez en Islande, à la découverte de paysages glacés et de lieux encore sauvages.

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Amateurs de sports d'hiver, vous rêvez de grands espaces? Pensez à l'Islande! Depuis l'Euro 2016, le pays a le vent en poupe et celui qui souffle là-bas vous laissera des souvenirs impérissables. La destination a la réputation d'être chère, certes, mais l'expérience hivernale vaut largement le voyage. Imaginez.

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Sous des ciels couleur suie, que le soleil parvient parfois à percer, les pentes ivoire de montagnes vierges de tout arbre se confondent avec les étendues de lave, couvertes de neige. Où est la route, où sont les hommes, quand souffle la tempête du sud-est? De loin en loin, une église solitaire se détache, le barnum agricole d'une ferme émerge du désert blanc, des lumières scintillantes signalent un village, une serre, une centrale géothermique...

Aurores boréales

En hiver, quand la sur-fréquentation estivale s'est tarie, la nuit s'alanguit et le jour se lève vers 11 heures. Les aurores boréales, elles, irradient le ciel d'un vert irréel, quand la météo le veut. Sur cette île où le stress ne semble pas réussir à accoster, l'hiver est un puissant antidote à la fatigue, un yoga sans effort. Un pays "différent", au mystère épaissi par le silence et le froid.

Mais que fait-on au juste en cette saison? En voiture de location, le séjour se fixe essentiellement au sud et à l'ouest, le centre de l'île étant bloqué par les neiges et le nord difficilement accessible par la route circulaire, qui longe le glacier Vatnajökull.

Aurora Reflection in Jokulsarlon

Avec un peu de chance, vous apercevrez peut-être des aurores boréales.

© / Getty Images

En soi, l'itinéraire qui contourne la péninsule de Snæfellsnes et son volcan - le Snæfellsjökull, éteint, mais sait-on jamais... -est une épopée. Véhicules rares sur des routes givrées, mer grise inhospitalière, ports de pêche pétrifiés par -6°C (Búðir, Ólafsvík...). Vite, un gîte et un couvert! Il n'y a rien à craindre des hébergements islandais: tous affichent le même confort moelleux, un design sobre et un accueil discret, mais souriant.

Quant au repas, à condition d'y mettre le prix (40 euros le dîner minimum), les appétits seront rassasiés. Poissons, légumes bio frais (merci la géothermie!), fromage en faisselle, bières et alcools blancs font oublier les excès météo. Rassérénés, on pourra même s'offrir le luxe d'une excursion en mer depuis Grundarfjörður, à la rencontre des dauphins ou des orques chassant le hareng.

Sources naturelles et nuits festives

La région de Reykjavík, elle aussi, n'est pas avare de sites spectaculaires. À moins de 140 kilomètres de la capitale, toujours dans le grand cirque blanc hérissé de sommets, les voyageurs découvriront Þingvellir, faille primitive entre Europe et Amérique, les chutes d'eau à demi statufiées de Hraunfossar, les célèbres cascades de Gullfoss et le geyser de... Geysir. Il faut avoir le goût de la tectonique pour visiter l'Islande.

Plutôt que le ski, lacunaire dans cette nation peu pratiquante - il n'existe que deux stations de sports d'hiver, Bláfjöll et Hlíðarfjall - on appréciera par-dessus tout les délicieux bains chauds dans les lagunes géothermiques. Les plus célèbres, Blue Lagoon, récemment agrandis, sont le spot préféré des touristes. On y barbote, une bière à la main, tout juste sorti de l'aéroport de Keflavik.

Northern lights over Mount Kirkjufell

Peu propice au ski, l'Islande dévoile tout de même des paysages uniques.

© / Getty Images

Pour se baigner tranquille avec les locaux, il faudra mettre le cap sur des sources naturelles plus intimes. C'est le cas des bains de Gamla Laugin, à Flúðir, dans le sud de l'île : une "source à la ferme", nommée Secret Lagoon, avec geyser gratuit. L'hiver en Islande, la journée se termine souvent dans la chaleur d'un café ou d'un restaurant.

À Reykjavík, capitale zen aux bâtiments officiels dépourvus de cordon de sécurité, l'ambiance gentiment fiévreuse du samedi soir (qui débute dès 16 heures) lui donne un air de village célébrant sa fête votive. Côté port ou côté ville, les bars et brasseries-concepts affichent leur engagement écologique. Un précepte partagé par tous les Islandais, peuple paisible cultivant le goût du "vivre durable".

Carnet pratique

Y aller: Avec Icelandair, tous les jours au départ de Paris CDG (vols aussi depuis Orly). À partir de 330 euros A/R. icelandair.fr Wow Air dessert aussi l'Islande en hiver depuis Paris CDG (à partir de 140 euros A/R). wowair.fr

Dormir à Reykjavik: La chaîne Fosshotel gère trois hôtels dans la capitale. Le Lind, proche à pied du centre-ville, affiche un confort fonctionnel, à partir de 105 euros la chambre double en hiver, petit déjeuner inclus. fosshotel.is

A Borgarnes: Entre Reykjavík et la péninsule de Snæfellsnes, l'Icelandair Hôtel Hamar propose un cadre sobrement design, à partir de 130 euros la chambre, en hiver. icelandairhotels.com

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