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Présidentielle 2017

Primaire de la gauche : tous contre Benoît Hamon et Emmanuel Macron

Le troisième et dernier débat de la primaire de la "Belle alliance populaire" avant le premier tour de l'élection était diffusé en direct sur France 2, Europe 1, LCP et TV5 Monde.

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Le troisième débat de la primaire à gauche sur France 2

Le troisième débat de la primaire opposera notamment les candidats sur les questions internationales et économiques.

(c) Capture d'écran France 2

Benoît Hamon et Emmanuel Macron ont été les principales cibles du troisième et dernier débat de la primaire de la gauche avant le premier tour du scrutin, diffusé jeudi soir sur France 2, Europe 1 et TV5 Monde. Le premier, probablement victime de sa bonne dynamique dans les sondages, a été harcelé par ses adversaires sur sa proposition de revenu universel. Tous les candidats - à l'exception de Jean-Luc Bennahmias, lui aussi favorable à la mesure - ont dénoncé une proposition "irréaliste", "coûteuse" et "impossible à financer". Le second, qui refuse de s'allier avec le Parti socialiste pour l'élection présidentielle, s'est vu reprocher selon les candidats "un programme terriblement classique", "des propositions floues", ou une bonne dose d'ambigüité politique. Dans les sondages, Manuel Valls continue de devancer Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, ses deux anciens ministres, qui sont au coude-à-coude pour arracher la seconde place qualificative.

Suivez en direct le 3e débat de la primaire de la gauche :

23h30 - Les candidats concluent

C'est le temps de la conclusion. Pour Benoît Hamon, le choix est assez simple entre "les vieilles recettes" et la "gauche moderne". Son programme aura selon lui l'avantage de ne pas "cliver la gauche" face au programme libéral-conservateur de François Fillon. Jean-Luc Bennahmias se lance dans une anaphore : "voter pour moi, c'est voter pour la proportionnelle; voter pour moi, c'est voter pour le revenu universel; voter pour moi, c'est voter pour le cannabis récréatif". Arnaud Montebourg est solennel. "Je ne serai pas le candidat de la gauche qui se cache comme les oiseaux se cacheraient pour mourir. Je serai le candidat qui ne baisse pas les bras et qui sait affronter les puissants. Car que serait la France sans la gauche?"

François de Rugy se veut le "candidat de la clarté". Peillon rappelle que son projet est "précis, crédible, de gauche" et veut rassembler les Français derrière lui. "Dimanche soyez fiers d'être des hommes et des femmes de gauche", lance-t-il. Manuel Valls est le dernier à prendre la parole. Il dit "sa fierté" d'avoir été Premier ministre et appelle les électeurs à venir voter nombreux dimanche.

23h15 - Les candidats s'en prennent à Macron

Le cas Macron est abordé. Pour Benoît Hamon, la candidature de l'ancien ministre de l'Economie est "terriblement classique". "Il propose ce que proposait Tony Blair il y a vingt ans. C'est tout simplement... vieux." Arnaud Montebourg critique les atermoiements du candidat, qui se rend au Puy-du-Fou voir Philippe de Villiers avant de "prendre le train" pour Nevers rendre un hommage à François Mitterrand. "Personne ne comprend rien et excusez moi mais comme le disait quelqu'un 'quand c'est flou, il y a un loup'".

23h- Passe d'arme Peillon-Valls sur la "déclaration de guerre" à l'Europe de Trump

Les dernières déclarations de Donald Trump sont l'occasion d'une passe d'armes entre Manuel Valls et Vincent Peillon. Pour l'ancien Premier ministre, le nouveau président des Etats-Unis a fait une "déclaration de guerre à l'Europe". Ce que nie Vincent Peillon. "Nous ne sommes pas en guerre contre les Etats-Unis", dit-il. Une remarque qui agace Manuel Valls. "Vincent Peillon me rappelle mon vieux professeur à me dire "n'utilise pas ces mots là". Le monde a changé. On a souvent négligé d'utiliser les bons mots". "Dire professeur, ce n'est pas disqualifiant, rétorque Vincent Peillon. Nous ne sommes pas en guerre."

22h50 - Le conflit syrien est abordé par les candidats

Pour Arnaud Montebourg, Bachar al-Assad doit rendre compte de ses actes. Benoît Hamon est à l'unisson et estime qu'il n'y a "aucune solution diplomatique avec Bachar al-Assad". Le candidat de l'aile gauche du PS s'autorise une digression sur le conflit israélo-palestinien et propose de reconnaître l'Etat de Palestine. Manuel Valls dit qu'il n'y aura pas de solution pacifique durable avec Bachar al-Assad parce qu'il est le responsable du conflit, et pointe la responsabilité des Etats-Unis. VIncent Peillon rend hommage à la position de la France "juste" et "jamais tiède" sur le conflit syrien.

22h30 - Quelles mesures pour renforcer l'égalité homme-femme?

Les candidats débattent de l'égalité homme-femme. Sylvia Pinel veut élargir la PMA à toutes les femmes et contraindre les hommes à prendre leur congé paternité. Valls veut diviser par deux en cinq ans l'écart salarial entre les hommes et les femmes et souligne qu'il a eu la seule directrice de cabinet de toute l'histoire des Premier ministres de la Cinquième république. "Nous sommes un vieux pays de machos", dit Jean-Luc Bennahmias. "Par rapport à cela il ne faut pas attendre beaucoup des hommes", déclare-t-il. "Il faut multiplier les places en crèches, c'est comme ça qu'elles nous vireront."

22h15 - Les candidats dévoilent leur "carte blanche"

C'est l'heure de la "carte blanche": chaque candidat a une minute pour s'arrêter sur une proposition qui lui tient à coeur. Manuel Valls dégaine le service civique obligatoire pour les jeunes, une proposition qui est aussi... celle d'Arnaud Montebourg. François de Rugy veut légaliser l'euthanasie, Benoît Hamon aussi. Vincent Peillon veut créer un "service public de maison de retraite" et donner la possibilité de transmettre plus tôt sa fortune à ses enfants. Montebourg veut une clause d'embauche pour les quartiers populaires pour lutter contre les discriminations. Sylvia Pinel veut créer des accueils de jours pour les personnes handicapées.

22h10 - L'Europe, au coeur des débats

On est passé aux questions européennes. Sylvia Pinel critique les dernières déclarations de Donald Trump dans un moment un peu vertigineux. La candidate du PRG appelle à une réaction européenne face au Brexit. François de Rugy confirme son ancrage à droite dans cette primaire en disant qu'il est hors de question d'élargir l'union à la Turquie ou l'Ukraine.

Pour tout comprendre au revenu universel, l'enjeu phare du débat de ce soir, retrouvez nos deux articles:

 -L'intenable revenu universel, le pari fou de Benoît Hamon

 -
Présidentielle: tout savoir sur le revenu universel qui divise les candidats
 

21h50 - Bennahmias soutient Hamon sur le revenu universel

"Benoît, te décourage pas! Le revenu universel c'est la seule idée nouvelle à gauche", lance Jean-Luc Bennahmias. L'ancien écologiste défend lui aussi l'idée du candidat de la gauche du Parti socialiste. 

21h45 - Ambiance tendue entre Valls et Peillon

Vincent Peillon souligne les efforts budgétaires réalisés par François Hollande lors du quinquennat. "C'est aussi grâce au Premier ministre", ironise Manuel Valls. "Il faut faire l'effort intellectuel", ajoute-il moqueur. Interloqué, Peillon lui rétorque que la majorité des efforts ont été faits "avant ton arrivée à Matignon".

21h30 - Valls, Peillon et Hamon en désaccord sur le revenu universel

Interrogé sur la dette française, Benoît Hamon veut distinguer dette économique et dette écologique. "Les banquiers, ceux qui détiennent notre dette, on peut négocier avec. On ne peut pas négocier avec la planète", déclare-t-il. Manuel Valls cible sans le dire Benoît Hamon en dénonçant les candidats de gauche qui font des "propositions à crédit qui nous font perdre notre crédit". "On ne peut pas s'engager sur un revenu universel qui va coûter 490 milliards", dit-t-il plus clairement. Vincent Peillon en rajoute une couche en disant qu'il craint de voir dans la proposition de revenu universel, le "genre de promesse qui déçoit par la suite".

21h15 - Les candidats évoquent le système de santé

Les candidats évoquent maintenant le système de santé. Vincent Peillon salue d'abord la qualité du personnel hospitalier en France. Il propose la création d'une mutuelle santé publique. Arnaud Montebourg aussi. Le chantre du made in France évoque la situation de ceux qui ont renoncé à se soigner "les dents, les oreilles, les yeux" par manque de moyens. "621.000 retraités n'ont pas les moyens de se payer une mutuelle", note le candidat. Pour François de Rugy, qui joue une nouvelle fois la carte du réalisme économique, c'est une mauvaise idée. "Transférer tous les coûts des mutuelles sur l'assurance maladie, c'est 42 milliards d'euros", avance-t-il.

Chaque candidat déroule ses propositions, plus ou moins originales. Sylvia Pinel veut vendre des médicaments à l'unité, Jean-Luc Bennahmias développer les maisons de Santé, Manuel Valls être "plus volontariste" dans l'installation des médecins en milieux ruraux pour lutter contre les déserts médicaux... Hamon évoque le scandale sanitaire des perturbateurs endocriniens, un de ses combats de longue date.

21H10 - Que faire pour aider les SDF?

Première question liée à la vague de froid : que faire pour les SDF? Arnaud Montebourg croit possible qu'il n'y ait plus de sans-abris, Vincent Peillon aussi. Benoît Hamon veut écouter les associations spécialisées et augmenter les places dans les centres d'urgence mais aussi le nombre de logements sociaux, ainsi que les efforts d'accueil dans les établissements de santé. Valls se méfie des slogans et trouve insupportable qu'il y ait "8 millions, 9 millions de pauvres" en France.

21h- A quoi s'attendre de la part de Jean-Luc Bennahmias, le petit poucet de la primaire

C'était un peu la révélation du premier débat. Jean-Luc Bennahmias, candidat du front démocrate, avait surpris par son style et son phrasé aux antipodes des hommes politiques traditionnels. Après avoir travaillé son premier débat avec un metteur en scène, le politique avait failli manquer la reprise du second débat... à cause d'une pause cigarette prolongée.

20h- Montebourg saisit la Haute autorité de la primaire contre Hamon

A la lutte dans les sondages, Arnaud Montebourg a décidé de ne pas faire de cadeaux à Benoît Hamon. L'équipe du candidat à la primaire socialiste élargie a saisi jeudi la Haute Autorité de la primaire au sujet d'une sortie publique de Benoît Hamon, considérée comme "hors des délais de la campagne", a-t-on appris de sources concordantes. Ceux-ci visent les voeux que prononcera samedi M. Hamon, en tant que député des Yvelines, à Trappes. Officiellement, la campagne s'achève vendredi à minuit, avant le premier tour du scrutin dimanche.

18h30 - Quand Arnaud Montebourg tente de ressusciter l'esprit du Bourget

En meeting à la porte de la Villette mercredi soir, Arnaud Montebourg a promis de ressusciter la gauche. Le candidat de la primaire PS s'est érigé contre le "mur des puissants" et a promis de relever le drapeau du discours du Bourget "tombé à terre dans la poussière". Retrouvez le reportage de notre journaliste Gaëlle Macke : Quand Montebourg tente de ranimer la flamme du Bourget

18h - Benoît Hamon, un candidat sympathique mais dangereux

Benoît Hamon un "candidat sympathique" qui plaît à la gauche urbaine, écologiste et radicale, mais dont le programme économique ruinerait la France. C'est l'avis de notre journaliste Thierry Fabre qui était au meeting du candidat de l'aile gauche du PS, mercredi soir, à la maison du Judo de Paris. Une analyse à retrouver ici : Primaire à gauche: le projet irréaliste et démagogique de Benoît Hamon

17h45 - Valls en tête des intentions de vote devant Hamon au premier tour

C'est un sondage qu'il convient de prendre avec toutes les précautions possibles. Manuel Valls serait en tête des intentions de vote pour le premier tour de la primaire de la gauche avec 37%, devant Benoît Hamon (28%) et Arnaud Montebourg (24%) selon un sondage diffusé jeudi. Il remporterait le second tour avec 51% des voix quel que soit le candidat en face de lui. Cette étude d'opinion marque une légère progression d'Arnaud Montebourg qui gagne trois points quand Benoît Hamon en perd un et Manuel Valls trois.

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