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Kevin Guiavarch, un des premiers Français partis faire le djihad en Syrie, mis en examen

Kevin Guiavarch se dit « repenti » de l’organisation Etat islamique, dont il est soupçonné d’avoir été un recruteur.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 janvier 2017 à 23h48, modifié le 21 janvier 2017 à 16h32

Temps de Lecture 2 min.

Au lendemain de son retour en France, Kevin Guiavarch, figure des djihadistes français partis combattre en Syrie, a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement du terrorisme, samedi 21 janvier, a fait savoir une source judiciaire.

Kevin Guiavarch, qui se présente comme un « repenti » de l’organisation Etat islamique, avait été transféré dans la soirée de vendredi de Turquie en France. L’homme, qui fut l’un des premiers Français à partir combattre en Syrie, avait immédiatement été placé en rétention.

Recruteur présumé de l’EI

Soupçonné d’avoir été un recruteur de l’organisation Etat islamique (EI), Kevin Guiavarch, 24 ans, a rejoint la Syrie à la fin de 2012, d’abord dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche locale d’Al-Qaida, avant d’intégrer l’EI.

Egalement soupçonné d’avoir joué un rôle dans le financement de l’organisation djihadiste, les Nations unies l’avaient placé le 23 septembre 2014 sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, faisant ainsi l’objet de sanctions internationales et d’interdictions de voyager.

En juin 2016, il avait quitté la Syrie avec ses quatre femmes et leurs six enfants, adressant une lettre aux autorités françaises dans laquelle il se disait être « un repenti » de l’EI. Il avait été interpellé en Turquie et incarcéré dans l’attente d’un procès.

Ankara a finalement décidé de remettre Kevin Guiavarch à Paris, quelques semaines après avoir expulsé les épouses de ce dernier en France, où elles ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et placées en détention entre octobre et novembre 2016.

Des zones d’ombre

Kevin Guiavarch se serait converti à l’islam à l’âge de 14 ans. La justice française s’est intéressée à lui en 2014, après le départ d’une mineure originaire de Troyes, dans l’Aube, pour la Syrie. L’adolescente avait finalement été récupérée par sa famille en Allemagne, mais l’enquête avait établi qu’elle avait été recrutée sur les réseaux sociaux par le djihadiste.

Les enquêteurs avaient aussi découvert qu’« il utilisait sa mère pour financer ses activités terroristes », d’après une source proche du dossier. Cette dernière recevait des mandats en provenance de plusieurs pays étrangers destinés à son fils et les envoyait, par Western Union, à un destinataire en Turquie, selon cette source citée par l’Agence France-Presse. En octobre 2014, elle avait été, avec son compagnon et une jeune femme, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire.

Le parcours de Kevin Guiavarch comporte encore de nombreuses zones d’ombre pour les enquêteurs : Pourquoi a-t-il pris contact avec la France ? Quelles sont ses motivations réelles ? S’agit-il véritablement d’un repenti comme il le prétend ? Les autorités espèrent qu’il pourra, désormais sur le sol français, livrer des informations précieuses sur l’organigramme et le financement de l’EI.

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Environ 700 Français se trouvent actuellement en Irak et en Syrie aux côtés de l’organisation Etat islamique, selon Paris, et plus 200 djihadistes français sont morts en Syrie. Au 31 décembre 2016, 348 personnes étaient mises en examen en France pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Le Monde avec AFP

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