Publicité

Mario Draghi visé par une enquête

De hauts responsables de la Banque centrale européenne sont soupçonnés d'être impliqués dans les travaux d'un think tank international.

Jusqu'à présent épargné, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi se retrouve dans le collimateur de la médiatrice européenne, l'Irlandaise Emily O'Reilly. Celle-ci vient en effet d'ouvrir une enquête à son encontre pour son appartenance au Groupe des Trente (G30), un think-tank international qui réunit des économistes, des banquiers centraux et des grandes entreprises financières. «L'implication de hauts responsables de la BCE dans les travaux» sera également examinée de près, indique la médiatrice dans une lettre adressée à Mario Draghi le 17 janvier.

Médiatrice européenne depuis octobre 2013, Emily O'Reilly n'hésite pas à taper du poing sur la table pour faire respecter l'éthique au sein des institutions européennes. En septembre dernier, elle avait demandé au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de clarifier sa position sur le pantouflage de son prédécesseur José Manuel Barroso à la banque américaine d'investissement Goldman Sachs à Londres.

«Sévère manque de distance critique»

Cette enquête lancée contre Mario Draghi - un ancien de Goldman Sachs lui aussi - fait suite à une plainte déposée par l'ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO) qui dénonce «le sévère manque de distance critique» entre les représentants de la BCE et les banquiers privés au sein du G30. «Notre étude montre que des employés de haut niveau de la BCE sont beaucoup trop proches des représentants des banques qu'ils sont amenés à superviser et que les informations qu'ils transmettent lors des rencontres du G30 échappent à tout contrôle», a précisé Kenneth Haar, membre de l'ONG.

De son côté, la BCE a déjà réagi. Il est nécessaire que l'institution «maintienne un dialogue avec des acteurs externes», a indiqué un porte-parole à l'AFP. «Nous considérons (le G30) comme un forum pertinent avec lequel discuter, en nous rappelant toujours que nous avons une série de règles et d'instruments pour éviter des conflits d'intérêts, apparents ou potentiels», ajoute ce porte-parole.

Sujets

Mario Draghi visé par une enquête

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
3 commentaires
  • lulu008

    le

    Draghi et Goldman Sachs, Junker et le Luxleack......on a honte de rien en Europe.....Au fait, à quand un procés et des milliards de dédommagement de la part de G.S., pour le traffic des comptes Grecs ? ......Les européens attendent.....

  • Atanazy ZINKIEWICZ

    le

    Enfin, l'Europe va pouvoir tracer ses euros,

  • nic rebel

    le

    Serait-ce penser qu'un Draghi ne devrait s'entretenir avec personne ?

À lire aussi