Le site de la Maison Blanche supprime sa version en espagnol

Sa disparition s’est faîte en toute discrétion, tandis que les regards étaient tournés vers le réseau social Twitter, privilégié par . Depuis le 20 janvier, la version en espagnol du site de la Maison Blanche n’est plus.

Selon le porte-parole de Trump, ce manque ne serait que temporaire. « Nous continuons à travailler sur le site web », a répondu Sean Spicer a une question sur la disparition de la version espagnole du site de la Maison Blanche. « Les gens de l’IT font des heures supplémentaires pour mettre tout ça au point. Faîtes-moi confiance, cela devrait juste prendre encore un peu de temps ».

Le site WhiteHouse.gov a en effet fait peau neuve avec l'investitutre de Donald Trump, en arborant de nouveaux visuels et de nouvelles rubriques plus proches de ses thématiques de campagne mais aussi en supprimant le bouton qui permettait d'accéder à sa version en castillan.

En plus d'une traduction des principaux points abordés en anglais sur la Une du site étaient proposées un certain nombre de ressources sur des problématiques d'intérêt pour la communauté hispanophone, notamment sur les mesures migratoires prises par l'administration Obama. Son prédécesseur, le républicain George W. Bush, disposait lui aussi d' une édition en espagnol.

L'espagnol absent aussi sur les réseaux sociaux

Depuis l'arrivée de Barack Obama au Bureau ovale, la "Casa Blanca" alimentait aussi régulièrement un blog destiné à cette communauté de plus de 55 millions de personnes - soit plus de 17% de la population du pays. Des questions liées aux relations diplomatiques avec Cuba, à la crise économique à Puerto Rico ou encore aux bienfaits du bilinguisme chez les étudiants d'origine latino-américaine présents aux Etats-Unis, y étaient abordées.

Or le compte Twitter en espagnol de la Maison Blanche n'a pas non plus été actualisé depuis la passation de pouvoir. Le dernier message relayé sur sa page remonte au 13 janvier.

Manque de représentativité

En septembre 2015, Donald Trump avait critiqué son rival de l'époque, le républicain Jeb Bush, pour son utilisation de l'espagnol durant la campagne de la primaire. "Nous avons un pays où pour s'intégrer, il faut parler anglais", avait-il déclaré lors d'un débat sur CNN.

L'administration Trump est également la première, depuis 1988 à ne pas intégrer un seul membre de la plus importante minorité du pays au sein de son gouvernement.