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Des résidus de substances toxiques présents dans la majorité des couches-culottes

Le mensuel « 60 Millions de consommateurs » a testé douze produits de référence, dont certaines étiquetées « écologiques » : dix contiennent au moins un composé indésirable.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 janvier 2017 à 05h21, modifié le 24 janvier 2017 à 07h20

Temps de Lecture 2 min.

Des substances « à la toxicité suspectée ou avérée » ont été retrouvées en faible quantité dans la majorité des couches-culottes testées par le magazine 60 Millions de consommateurs. Sur douze références testées, y compris des produits étiquetés « écologiques », dix contiennent au moins un composant indésirable, déplore le mensuel dans son numéro de mardi 24 janvier.

Des composés organiques volatils (COV) irritants et neurotoxiques, comme le toluène ou le styrène, sont présents dans neuf des produits testés. Les teneurs sont inférieures aux seuils réglementaires, mais ces seuils ont été définis en cas d’inhalation : « Il n’y a pas aujourd’hui d’évaluation du risque pour le cas de couches appliquées directement sur la peau, toute la journée », insiste Victoire N’Sondé, autrice de l’enquête.

Un modèle, des couches Carrefour pourtant estampillées « Eco Planet », recèle en plus des traces de glyphosate, un herbicide irritant et cancérigène probable, et d’hydrocarbures toxiques, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), selon le magazine. Joint par l’Agence France-Presse (AFP) le géant de la grande distribution a souligné que l’ensemble de ses produits respectait « scrupuleusement la réglementation en vigueur ».

Les « Baby Dry » de Pampers (marque du groupe Procter & Gamble) contiennent, elles, des traces de deux autres pesticides classés cancérigènes possibles, ainsi que de dioxines et furannes, soupçonnés de perturber le système hormonal. Seules deux références ne comportaient aucune des substances recherchées : celles de la marque de distributeur E.Leclerc et les couches « Love & Green ».

« Le principe de précaution doit prévaloir »

Le mensuel 60 Millions de consommateurs reconnaît que ces substances sont présentes « à l’état de résidus » et « en dessous des seuils fixés par la réglementation », quand de tels seuils existent. Mais, avance la publication, les nourrissons étant « particulièrement sensibles aux substances toxiques (…), le principe de précaution doit prévaloir ».

« Tout résidu soupçonné de risques toxiques doit être écarté des couches pour bébé », plaide la publication, qui estime que cette population est déjà exposée à ce type de substances à travers les jouets ou l’alimentation. « Les bons résultats de deux marques de notre échantillonnage montrent que cet objectif est atteignable », assure le titre.

Le magazine regrette par ailleurs que la réglementation n’oblige pas à afficher la composition des couches, contrairement aux cosmétiques et aux produits de toilette. Les couches-culottes sont essentiellement composées de cellulose (une fibre issue du bois), d’un film et d’un gel absorbant en matière plastique. Les substances toxiques pourraient provenir des solvants et des procédés chimiques employés lors de la fabrication, des produits servant à blanchir la cellulose ou encore des pesticides utilisés pour cultiver les céréales dont est issu l’amidon présent dans certains modèles.

Le Monde avec AFP

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