Islam de France: Alger torpille l’initiative de François Hollande

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Le 23/01/2017 à 19h06, mis à jour le 23/01/2017 à 19h12

Alger veut faire échec à l'initiative de François Hollande pour la mise en place de la Fondation pour l'Islam de France. Dalil Boubakeur, qui n'est autre que l'homme de paille des autorités algériennes, vient de se retirer du processus de concertation devant aboutir à ladite fondation.

Jean-Pierre Chevènement qui ne se gêne jamais pour montrer sa proximité avec Alger et qui est à la tête de l'Association France-Algérie, mais aussi de celle de la Fédération pour l'Islam de France ne doit pas en revenir de recevoir un coup de poignard dans le dos. 

Alger a enjoint à Dalil Boubakeur, l’indéboulonnable recteur de la mosquée de Paris, de se rebeller contre l’initiative de François Hollande pour la mise en place de la Fondation pour l’Islam de France. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui lundi 23 janvier, la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP) a fait savoir que son institution ne prendrait pas part aux travaux publics sur la Fondation de l'Islam de France, créée à l'initiative du président français. Officiellement, Boubakeur dénonce l'"absence de concertation" et, en conséquence, se désolidarisera de toute démarche sur "la mise en place du Conseil d'orientation et de l'Association cultuelle de cette fondation".

Ce tropisme de Dalil Boubakeur, que tout le monde sait à la solde d’Alger, en fait sourire plus d’un. Car la Grande mosquée de Paris n’est rien d’autre que le foyer de la présence algérienne en France. Cette décision qui émane des plus hautes autorités algériennes est une manière de faire échouer cette fondation devant aider à organiser l'slam de France. Il faut rappeler que l’enjeu est de taille. Puisque l’objectif ultime n’est pas une ingérence dans le culte musulman comme le prétendent Alger et son homme de paille Dalil Boubakeur. C’est plutôt le contraire.

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Car, les nombreux attentats ont montré que l’Islam de France était rongé de l’intérieur et qu’il fallait donc faire des propositions concrètes pour en assurer le financement afin de le rendre indépendant des influences venant de certaines capitales. Cela n’est visiblement pas du goût de ce pays nord-africain qui en connaît un rayon en matière d’ingérence dans les affaires de ses voisins. A noter que si le projet doit aboutir, Dalil Boubakeur et la FNGMP ne pourront plus prétendre demander çà et là les étrennes auxquelles ils tiennent tant.

Mais ce qu’il y a de plus étonnant encore c’est le fait qu’Alger ne tienne même pas compte du fait que c’est l’un de ses plus fervents soutiens en France qui est nommé à la tête de cette fondation, en l’occurrence Jean-Pierre Chevènement. Avec cela, la prochaine assemblée générale de l'Association France-Algérie risque d'avoir un ordre du jour bien chargé. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 23/01/2017 à 19h06, mis à jour le 23/01/2017 à 19h12