Découvrez la bande-annonce d'“Ennemis intérieurs”, le court-métrage français nommé aux Oscars

0'16 - Le court de Sélim Azzazi, déjà remarqué dans plusieurs festivals, raconte un huis clos entre un Algérien demandant la nationalité française et un policier d’origine maghrébine, en plein dans la vague de terrorisme islamiste des années 1990.

Par Jérémie Maire

Publié le 24 janvier 2017 à 16h33

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 03h37

Ennemis intérieurs portera l’étendard français dans la catégorie meilleur court-métrage lors des Oscars 2017. Un premier film signé Sélim Azzazi, monteur et post-producteur de 40 ans d’origine lyonnaise.

L’histoire d’Ennemis intérieurs oppose deux hommes : l’un, Algérien et fils d’un ancien du FLN, demande la nationalité française. L’autre, fonctionnaire de police d’origine maghrébine, l’interroge pour savoir, notamment, ce qu’il peut « apporter à la France ». Le contexte : la vague d’attentats terroristes revendiqués par des Algériens dans les années 1990. « Deux hommes. Deux mémoires. Deux identités. Un affrontement », détaille le pitch.

« Je suis venu à cette histoire à travers un travail fait sur les interrogatoires de la commission des affaires anti-américaines aux Etats-Unis dans les années 1950, sur la chasse aux sorcières et le maccarthysme », expliquait le réalisateur dans une interview au site Cinéséries mag. Fils d’un immigré algérien, Sélim Azzazi a ensuite transposé ces interrogations au contexte français : « Ce qui m’intéressait dans cette histoire de suspicion et d’appartenance ou pas à la nation, c’était la notion d’ennemis intérieurs, développée au cours de la guerre d’Algérie. »

Déjà lauréat du prix du public au festival de Clermont-Ferrand (le film ayant voyagé dans de nombreux festivals à travers le monde – Etats-Unis, Autriche, Espagne, Brésil…), Sélim Azzazi sera confronté, dimanche 26 février, aux autres courts-métrages nommés, dont La Femme et le TGV, production suisse tournée en français. Ce film, réalisé par Timo von Gunten, met en scène une femme jouée par Jane Birkin qui, chaque matin, salue de la main le TGV qui passe devant sa maison. Jusqu'au jour où elle trouve une lettre du conducteur du train dans son jardin.

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