Un tout nouveau trésor de la nature a été récemment découvert au large des côtes nord du Brésil, là où l’Amazone se jette dans l’océan Atlantique. Il y a encore un an, personne ne pensait possible l’existence d’un récif corallien dans cette région. Les eaux troubles en raison des sédiments et de la boue charriés par le fleuve ne permettaient pas soupçonner l’existence d’un récif à cet endroit, la lumière du jour atteignant difficilement les profondeurs. Pourtant, c’est ici que le récif prospère... et il est immense ! Environ 9 500 kilomètres carrés de formations, notamment d’éponges géantes (de plus de 2 mètres de long) et d’algues calcaires appelées rhodolithes.

Climat - Océans

Le récif de l’Amazone : un trésor à peine découvert et déjà menacé

Un tout nouveau trésor de la nature a été récemment découvert au large des côtes nord du Brésil, là où l’Amazone se jette dans l’océan Atlantique. Il y a encore un an, personne ne pensait possible l’existence d’un récif corallien dans cette région. Les eaux troubles en raison des sédiments et de la boue charriés par le fleuve ne permettaient pas soupçonner l’existence d’un récif à cet endroit, la lumière du jour atteignant difficilement les profondeurs. Pourtant, c’est ici que le récif prospère... et il est immense ! Environ 9 500 kilomètres carrés de formations, notamment d’éponges géantes (de plus de 2 mètres de long) et d’algues calcaires appelées rhodolithes.

 

Un biome unique encore mal connu

Vue aérienne de l’embouchure de l’Amazone. C’est au large de ces côtes que se situe le récif corallien découvert en 2016.

L’existence de ce récif n’a été révélée qu’en avril 2016, lorsqu’une équipe de scientifiques a publié un article dans une revue spécialisée. Ils estiment que ce récif peut être considéré comme un nouveau biome marin, qui va des côtes brésiliennes jusqu’au large de la Guyane française, et continuent à mener des recherches sur le récif et les espèces qui y vivent. Aujourd’hui, les scientifiques qui ont découvert le récif considèrent que seulement 5% du récif est connu.

Mais ce trésor exceptionnel est déjà menacé. Depuis quelques années, cette région attire la convoitise des géants de l’industrie pétrolière. Deux d’entre eux, BP et Total, souhaitent effectuer des forages exploratoires. Une des zones que Total projette de sonder n’est qu’à huit kilomètres du récif.

Il y a urgence : ces chantiers pourraient démarrer dès le premier semestre 2017, les procédures visant à obtenir les autorisations nécessaires à cette activité étant déjà en cours. Forer dans cette zone serait comme avoir en permanence une épée de Damoclès au-dessus de la tête : celle d’une marée noire. Cette dernière ne menacerait pas seulement le récif mais l’ensemble de l’écosystème de l’embouchure de l’Amazone. C’est ici que vivent les lamantins d’Amérique, mais aussi les tortues jaunes de l’Amazone et la loutre géante de rivière, des espèces déjà menacées d’extinction selon la liste établie par l’IUCN en 2014.

Documenter et témoigner de la richesse du récif de l’Amazone

Des loutres géantes, une espèce en voie d’extinction d’après l’UICN, vivent dans l’embouchure du fleuve Amazone.

Notre première mission est donc de faire connaitre le récif au plus grand nombre. Grâce au bateau de Greenpeace, l’Esperanza, nous irons au plus près et effectuerons des plongées en sous-marins afin d’observer et documenter, pour la première fois, la vie du récif de l’Amazone. En plus de l’équipe de Greenpeace, nous accueillons à bord des experts de la vie marine et deux petits sous-marins qui nous permettrons, nous l’espérons, d’obtenir les premières images de cet écosystème.

C’est donc dans une aventure inédite que nous nous lançons, mais nous ne parviendrons pas à protéger le récif de l’Amazone seuls. Nous avons besoin de vous pour faire connaître ce biome unique et faire pression sur les pétroliers afin qu’ils abandonnent leurs projets d’exploration dans cette région.

 

 

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