Donald Trump a défendu mercredi la mise en place annoncée du gel de l'entrée de ressortissants de certains pays musulmans en affirmant qu'il fallait agir dans un monde devenu «un foutoir complet».

«Ce n'est pas une interdiction contre les musulmans, mais cela concerne des pays qui ont beaucoup de terrorisme», a affirmé le nouveau président des États-Unis dans un entretien diffusé sur ABC.

«Je ne veux pas de terrorisme dans ce pays», a-t-il ajouté, refusant de donner la liste des pays qui seraient visés par ces mesures, mais réaffirmant sa conviction que l'Europe avait fait «une énorme erreur et autorisant des millions de personnes à aller en Allemagne et dans d'autres pays».

Selon un décret intitulé «Protéger la nation d'attaques terroristes par des étrangers» et dont une copie a été publiée par le Washington Post, l'administration s'apprête à suspendre pour un mois l'arrivée sur le sol américain de ressortissants de sept pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).

Le nouveau président américain ne craint-il pas que ces décisions ne génèrent plus de colère dans le monde musulman ?

«Colère ? Il y a déjà plein de colère. Comment pourrait-il y en avoir plus ?», répond-il.

«Le monde est un foutoir (...) Le monde est en colère», affirme-t-il. «Nous n'aurions pas du aller en Irak. Nous n'aurions pas dû nous en retirer de la façon dont nous l'avons fait. Le monde est un foutoir complet», martèle-t-il.

Selon le décret publié par le Washington Post, l'administration prévoit également de ne plus accepter un seul réfugié pendant quatre mois et d'arrêter définitivement l'accueil de réfugiés syriens.

Le président Trump entend ainsi diviser par deux le nombre de réfugiés qui seraient accueillis aux États-Unis au cours de cette année budgétaire 2017 (du 1er octobre 2016 au 30 septembre 2017).

L'administration de Barack Obama s'était donnée un objectif de plus de 100 000 réfugiés cette année, l'administration Trump viserait plutôt 50 000, selon ce projet de décret.