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Après avoir critiqué Lactalis sur France 2, des producteurs de lait perdent leur contrat

Le groupe laitier s’estime avoir été dénigré par les agriculteurs dans un reportage d’ « Envoyé Spécial ».

Par Les Echos

Publié le 27 janv. 2017 à 15:23

Lactalis n’a pas apprécié que des producteurs de lait témoignent de leur mécontentement de Lactalis sur France 2. Cinq producteurs ayant témoigné lors d’un reportage d’ « Envoyé Spécial » ont vu leur contrat rompu par le géant laitier, a-t-on appris vendredi 27 janvier auprès des éleveurs et du numéro un mondial des produits laitiers.

« S’il vous appartient d’être en désaccord avec notre politique d’approvisionnement lait, celle-ci reste cependant de notre ressort et ne peut en toute hypothèse faire l’objet d’un tel dénigrement. Au regard du contexte général ayant entouré vos déclarations, nous avons pris la décision de mettre un terme à nos relations », peut-on lire sur un courrier envoyé à l’un des éleveurs dont l’Agence France Presse (AFP) a obtenu une copie.

Le reportage intitulé « Sérieusement ? Lactalis : le beurre et l’argent du beurre ? » avait été diffusé le 13 octobre dans l’émission « Envoyé Spécial » sur France 2 et mettait en cause le groupe laitier et son PDG Qui est Emmanuel Besnier, le milliardaire secret derrière Lactalis ? « Je ne pensais pas qu’ils oseraient le faire », explique l’un des producteurs ayant requis l’anonymat, craignant de ne pas retrouver une nouvelle laiterie. La rupture de contrat dispose d’un préavis de 12 mois.

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Impossible de continuer à travailler « avec des producteurs qui dénigrent leur employeur »

Contacté par l’AFP, le porte-parole de Lactalis Michel Nalet a confirmé l’envoi du courrier et expliqué qu’ « il n’est pas possible de poursuivre une relation avec des producteurs qui dénigrent leur employeur ». Sur les contrats liant Lactalis aux producteurs de lait, il est spécifié que ces derniers ont l’obligation de respecter l’image du groupe, auquel cas ils peuvent craindre une rupture de leur contrat, a-t-il rappelé.

Ce même reportage avait fait l’objet d’une plainte de la part d’Emmanuel Besnier qui avait dénoncé des « attaques injustifiées », « la diffusion d’une émission uniquement à charge » et une atteinte à sa vie privée en montrant des images de sa résidence, le château du Vallon à Entrammes (Mayenne).

Le reportage pourra être rediffusé

Mardi, la cour d’appel d’Angers a jugé que « la diffusion à une heure de grande écoute de l’extrait litigieux (...) puis son maintien en ligne sur le canal de rediffusion Pluzz » était « susceptible de porter atteinte » à la vie privée d’Emmanuel Besnier.

En revanche, elle a débouté le PDG de sa demande d’interdiction de rediffusion par France 2, qui a argué que « le reportage litigieux n’était plus en ligne sur les sites » du groupe « à la date du 26 octobre 2016 et qu’aucune diffusion n’était établie ».

Source AFP

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