Publicité

Nos traits de personnalité sont liés à la structure de notre cerveau

Nos névroses, notre enthousiasme ou encore notre amabilité seraient lisibles via diverses caractéristiques physiques de notre cortex cérébral.

Par Justine Babin

Publié le 29 janv. 2017 à 15:59

Notre personnalité serait liée à l’anatomie de notre cerveau, révèle une étude internationale publiée dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience.

Cinq chercheurs italiens, américains et anglais ont examiné des données d'imagerie cérébrales collectées chez plus de 500 individus jeunes et en bonne santé. A l'aide du modèle des "Big Five", utilisé en psychologie, ils ont également évalué leur degré de névrosisme (changements d'humeur), d'extraversion (enthousiasme), d'ouverture d'esprit, d'amabilité et de conscience (capacité de se percevoir et se comporter de manière adaptée).

En croisant ces données, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que chacun de ces traits de personnalité pouvait être associé à un ensemble de trois caractéristiques du cortex cérébral (la matière grise qui entoure notre cerveau) : son épaisseur, sa surface et ses plissures.

Un cortex plus fin et de moindre surface dans les régions préfrontales chez les névrosés

Publicité

Les personnes névrosées auraient par exemple tendance à avoir un cortex plus fin, moins plissé et d'une surface plus petite dans les régions préfrontales. Les personnes plus curieuses, créatives, avec une préférence pour la nouveauté (ou "ouvertes") auraient à l'inverse une surface plus importante et davantage de plissures dans ces régions.

"Elément intéressant, beaucoup de ces variations sont localisées dans le cortex préfrontal, un ensemble de régions du cerveau ayant connu une évolution significative chez les êtres humains et les singes en comparaison des autres espèces", note l'étude.

"L'évolution a adapté l'anatomie de notre cerveau de façon à maximiser sa surface et ses plissures aux dépens de l'épaisseur du cortex", "comme si on étirait puis compressait une feuille de caoutchouc", illustre l'un des auteurs, Luca Passamonti, dans un communiqué de l'Université de Cambridge.

Ce processus d'"étirement du cortex" se reproduit également au cours de la vie. "L'épaisseur du cortex tend à décroître tandis que la surface et les plissures augmentent", explique-t-il. Notre personnalité serait donc liée, dans une certaine mesure, à la maturation de notre cerveau, selon l'étude.

Une nouvelle piste pour traiter le traitement des maladies neuropsychiatriques

Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives à la compréhension et au traitement des maladies neuropsychiatriques dès le plus jeune âge. Dans le cas d'un individu malade, il est en effet probable que ces différences structurelles soient encore plus prononcées.

"Trouver en quoi la structure de notre cerveau est liée à nos principaux traits de personnalité est une étape cruciale dans l'amélioration de notre compréhension sur le lien entre la morphologie du cerveau et les humeurs particulières ou les maladies cognitives et comportementales", estime Luca Passamonti.

D'autres études doivent néanmoins être conduites pour confirmer ces hypothèses, reconnaissent les chercheurs.

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité