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La Silicon Valley s’inquiète pour ses futures recrues

Toutes les grandes entreprises de la tech ont des salariés visés par le décret. Mais d’autres secteurs sont aussi inquiets.

Par Elsa Conesa

Publié le 29 janv. 2017 à 18:15

C’est sans doute la manifestation la plus chic depuis le 8 novembre. Samedi, Sergey Brin, l’un des fondateurs de Google, est venu à l’aéroport de San Francisco se mêler aux protestations contre le nouveau « décret anti-immigrés » signé par Trump. « Je suis là parce que je suis un réfugié », aurait affirmé ce fils d’immigrés russes. Le symbole d’une Silicon Valley économiquement très dépendante des flux d’immigration, et où la moitié des « licornes », ces start-up valorisées plus de 1 milliard de dollars, ont été fondées par des étrangers.

Tout au long du week-end, les grands patrons de la côte Ouest se sont ainsi succédé pour dénoncer les effets du nouveau décret sur leurs équipes et leurs futures recrues. Apple, Microsoft, Google, Facebook, Uber, Airbnb, Netflix, et même Tesla… presque aucun nom ne manquait à l’appel. « Nous sommes inquiets de l’impact de cette mesure et de toute proposition susceptible de restreindre les employés de Google et leurs familles, ou qui risquent de créer des obstacles pour faire venir les meilleurs talents aux Etats-Unis », a affirmé Google, dont 187 employés sont visés par le texte. « En tant qu’immigré et directeur général, j’ai à la fois vécu et observé les effets bénéfiques de l’immigration sur notre entreprise, notre pays et sur le monde », a renchéri Satya Nadella, le patron d’origine indienne de Microsoft, dont plusieurs dizaines d’employés sont pénalisés. Plusieurs figures de la tech disent avoir contacté la nouvelle administration, comme Tim Cook, le patron d’Apple, et le directeur général d’Uber, Travis Kalanick, qui compte aborder le sujet vendredi avec Trump lors d’une réunion avec son conseil de grands patrons. Plusieurs milliers de conducteurs Uber sont en effet concernés par le décret, et l’entreprise a promis de venir en aide.

Les inquiétudes vont au-delà du seul secteur de la tech et de la Silicon Valley. De nombreuses industries, comme le BTP ou l’agroalimentaire emploient des milliers de travailleurs étrangers potentiellement visés par le décret, et leurs organisations patronales ont, elles aussi, tiré la sonnette d’alarme ce week-end. Un tiers des employés du secteur de la boucherie sont ainsi étrangers, dont, d’après les syndicats, plusieurs milliers de réfugiés. Le secteur de la construction compte, de son côté, 30 % de travailleurs nés à l’étranger.

E. C.

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