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Le buzz des Etats-Unis : la Maison Blanche temporise après le tollé suscité par le décret anti-réfugiés

Face à l’ampleur du mouvement de contestation contre le décret anti-réfugiés, la Maison Blanche a fait volte-face et indiqué dimanche que les détenteurs de cartes vertes ne seraient finalement pas concernés.

Par Elsa Conesa

Publié le 30 janv. 2017 à 06:17

Malgré son tempérament bravache, Donald Trump n’a pas été totalement insensible aux mouvements de contestation de son ayant émergé un peu partout dans le pays. Dimanche en fin d’après-midi, la Maison Blanche a ainsi tenté de faire un pas de côté pour apaiser l’opposition naissante. Reince Priebus, le chef de cabinet de Donald Trump, a indiqué que les détenteurs de « cartes vertes », ces permis de résident permanent, ne seraient finalement pas concernées par le décret, même s’ils sont originaires des sept pays visés par le texte signé vendredi. La Maison Blanche et le ministère de l’Intérieur avaient tous deux affirmé l’inverse 24 heures plus tôt.

Le décret interdit en effet l’entrée sur le territoire américain à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (de façon indéfinie pour les réfugiés syriens), ainsi qu’à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane et considérés comme des viviers terroristes par l’administration américaine (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendant 90 jours.

« Le décret n’affecte pas les cartes vertes », a corrigé Reince Priebus dimanche sur la chaîne NBC, tentant de clarifier la situation après deux jours d’informations contradictoires. Il a lui-même semé le doute en rappelant que toute personne provenant des sept pays ciblés pouvait faire l’objet d’un interrogatoire plus approfondi de son passage à la frontière. « Un agent des douanes et des frontières dispose d’un pouvoir discrétionnaire pour poser plus de questions à une personne qui fait des allers et retours avec la Libye, la Somalie ou le Yémen », a-t-il dit. En pratique, la confusion règne depuis vendredi sur les modalités exactes d’application du décret, et plusieurs détenteurs de cartes vertes ont dit avoir été refoulés.

« Ce n’est pas un interdit contre les musulmans »

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Au cours de la journée de dimanche, les manifestations contre ce décret ont gagné en ampleur. Les premiers regroupements, limités aux aéroports, se sont ensuite étendus dans les villes, et des milliers de manifestants se sont retrouvés devant la Maison Blanche, poussant Donald Trump à publier un communiqué en fin d’après-midi.

« Soyons clairs, ce n’est pas un interdit contre les musulmans, comme le disent les media de façon erronée. Il ne s’agit pas de religion, il s’agit de terrorisme et de sécurité nationale », a-t-il écrit, affirmant que l’Amérique « continuerait à montrer de la compassion pour ceux qui fuient l’oppression ».

« Ma politique est la même que celle de Barack Obama en 2011 lorsqu’il a interdit les visas pour les réfugiés iraqiens pendant six mois », s’est-il justifié, indiquant que les sept pays visés par son décret avaient déjà été identifiés par l’administration de son prédécesseur comme des sponsors du terrorisme. « Nous recommencerons à émettre des visas pour tous ces pays lorsque nous aurons conçu et mis en place une politique rigoureuse de sécurité, dans les 90 prochains jours », a-t-il affirmé, se disant «bouleversé par les gens impliqués dans cette horrible crise humanitaire de Syrie ».

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