ENVIRONNEMENTUn «moulin» à ramasser les déchets bientôt en test sur la Garonne

Toulouse: Un «moulin» à ramasser les déchets bientôt en test sur la Garonne

ENVIRONNEMENTUne équipe de jeunes « makers » a inventé un barrage flottant doté d’un moulin récupérateur de déchets plastiques. L’idée est d’attraper les bouteilles et autres polluants avant qu’ils n’atteignent l’océan…
Toulouse Clean-up, le récupérateur de déchets flottants inventé par des jeunes Toulousains.
Toulouse Clean-up, le récupérateur de déchets flottants inventé par des jeunes Toulousains. - H. Menal - 20 Minutes
Hélène Ménal

Hélène Ménal

La « plaque » de matières plastiques amassées par les courants dans l’océan fait six fois la taille de la France sur 30 mètres de profondeur. C’est le fameux« 7e Continent » dont les atlas se passeraient bien.

A Toulouse, une équipe de jeunes « makers » a décidé d’arrêter de l’alimenter. Et plutôt que d’attendre pendant des décennies une hypothétique société « 100 % recyclage », ils ont choisi d’agir là où tout commence : dans les villes où l’on jette à l’eau ces sachets et bouteilles en plastique.

Ces « professeurs Tournesol » s’appellent Audrina, Alexis, Julien, Wendy ou encore Mansoibou. Quand ils sont rentrés il y a dix-huit mois quand ils sont rentrés dans la filière solidaire du FabLab Artilect, ils se cherchaient une voie et manquaient pour certains de confiance en eux. Aujourd’hui, ils se battent pour faire connaître « Toulouse clean-up », leur barrage flottant doté d’un récupérateur de déchets, déjà récompensé par la Fondation Orange.

Des plans en open source pour faire des émules

Car s’ils n’ont pas de bouteille, ils ont des idées. Le récupérateur qu’ils ont imaginé comporte deux roues à aube latérales. Le courant les fait tourner et elles entraînent à leur tour un tapis qui guide les déchets vers un bac. Et pour que ce « moulin » puisse « gober » les détritus, l’astuce tient dans un immense barrage flottant « en V » : ses deux flotteurs « rabatteurs » sont constitués chacun de 210 bouteilles plastiques enfermées dans du tissu.

« Faite à partir de déchets, notre machine est totalement autonome en énergie et non polluante », résume Alexis.

Les jeunes ont testé un premier prototype de barrage en juin 2016. Ils ont tendu leur filet sur un quart de la largeur d’un méandre de la Garonne, à hauteur du Pont de Blagnac. En neuf jours, ils ont récupéré 86 bouteilles en plastique et 11 en verre, sans compter les emballages, les ballons et le vélo d’enfant. « Cela veut dire qu’on peut récupérer en un an entre 3.000 et 12.000 bouteilles sur toute la largeur », calcule Alexis avec enthousiasme. Un deuxième test, avec une Toulouse Clean-up achevée, doit avoir lieu cet été au même endroit.​

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

​Ensuite, l’équipe laissera voguer son invention. Dans l’esprit FabLab, elle diffusera les plans en « open source » et croisera les doigts pour la planète.

Sujets liés