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Soupçon de fraude : Marine Le Pen refuse de rembourser le Parlement européen

L’institution lui réclame 300.000 euros pour avoir rémunéré comme assistante parlementaire Catherine Griset à une époque où celle-ci était la secrétaire, puis la chef de cabinet de la dirigeante du Front national.

Par Les Echos

Publié le 31 janv. 2017 à 16:37

Le hasard du calendrier fait parfois bien les choses. Alors que le Pénelopegate - comme il est coutume de nommer l’affaire concernant l e poste d’attaché parlementaire de la femme de François Fillon - bat son plein, Marine Le Pen a annoncé qu’elle ne rembourserait pas près de 300.000 euros que le Parlement européen lui réclame d’ici ce mardi soir pour avoir rémunéré comme assistante parlementaire Catherine Griset à une époque où celle-ci était la secrétaire, puis la chef de cabinet de la dirigeante du Front national.

« Je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l’Etat de droit, des droits de la défense, sans preuves et sans attendre que la justice que j’ai saisie ne se prononce au fond », a-t-elle déclaré.

L’ennemi du Front national

La présidente du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) a déposé récemment une plainte auprès du parquet de Bruxelles pour « faux intellectuel » visant la directrice de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf) et le secrétaire général du Parlement européen, Klaus Welle, au sujet de l’enquête sur des soupçons de fraude relative à l’emploi d’assistants parlementaires du FN au Parlement européen. Son avocat, Me Marcel Ceccaldi, dénonce une présumée « collusion » entre le Parlement européen et l’Olaf, dont il demande à voir le rapport.

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Sur France Culture mardi matin, le vice-président du parti, Florian Philippot, a martelé que Martin Shulz, président du parlement européen au moment des faits reprochés, s’était toujours présenté comme « un ennemi du Front national ». « Il n’y a pas eu de décision de justice », a-t-il ajouté pour justifier la décision de la présidente du Front national.

La candidate pourrait être privée d’une partie de ses revenus

Faute de s’être acquittée de la somme réclamée par une lettre envoyée par le Parlement mi-décembre, la candidate à la présidentielle pourrait se voir retirer la moitié de son salaire et de ses indemnités journalières, ainsi que la totalité de ses frais généraux, indique une source proche du Parlement européen.

L’Olaf a été saisi en mars 2015 par le Parlement européen de soupçons de fraudes relatives aux conditions d’emploi de vingt assistants parlementaires du Front national. L’affaire était alors qualifiée par un porte-parole du Parlement de « première » à cette échelle dans l’histoire de l’institution.

Le parquet de Paris a lui-même ouvert une information judiciaire sur cette affaire le 15 décembre dernier. Elle porte, « contre personne non dénommée », sur les chefs « d’abus de confiance et recel d’abus de confiance, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé ».

Avec Reuters

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