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UKRAINE

L’est de l’Ukraine en proie à un regain de violence entre l'armée et les rebelles pro-russes

Au moins 13 personnes ont été tuées depuis dimanche dans l'est de l'Ukraine, où des combats entre l'armée de Kiev et les rebelles pro-russes se sont déroulés dans la ville d'Avdiyivka, près de Donetsk.

Des secouristes ukrainiens ont pris en charge plusieurs blessés après la reprise des affrontements à Avdiïvka dans l'est de l'Ukraine, le 30 janvier 2017.
Des secouristes ukrainiens ont pris en charge plusieurs blessés après la reprise des affrontements à Avdiïvka dans l'est de l'Ukraine, le 30 janvier 2017. AFP
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L'est de l'Ukraine a connu mardi 31 janvier un regain d'affrontements entre l'armée de Kiev et les rebelles pro-russes à une dizaine de kilomètres au nord du bastion rebelle de Donetsk, près d'Avdiïvka, où des milliers de civils vivent sans électricité ni chauffage, suscitant l'inquiétude de l'Union européenne et de l'ONU.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, a déploré mercredi "le plus grave regain de violence" observé depuis longtemps dans l'est de l'Ukraine, et sommé la Russie d'user de sa "considérable influence auprès des rebelles" séparatistes prorusses pour faire taire les armes.

Exprimant ses "graves inquiétudes" devant cette évolution, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé au rétablissement immédiat du cessez-le-feu en vigueur. Au moins 13 personnes ont été tuées depuis dimanche dans des combats près de la ville industrielle d'Avdiïvka, sous contrôle gouvernemental. Il s’agit du plus lourd bilan depuis plusieurs mois.

Autre conséquence de la reprise des combats, alors que les températures à Avdiïvka chutaient mardi jusqu'à -13 degrés, les 20 000 habitants de la ville se sont retrouvés sans électricité et ni chauffage, selon l'armée ukrainienne, qui contrôle la ville.

"L'impact des combats sur la population civile est grave, il y a peu ou pas d'accès à l'eau courante, au chauffage et à l'électricité pour plusieurs milliers d'habitants des deux côtés de la ligne de front", a confirmé dans un communiqué l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

L’appel unanime à un retour immédiat du cessez-le-feu

Après ces affrontements, la diplomatie de l'UE a dénoncé une "rupture flagrante du cessez-le-feu" mis en place fin décembre. Les deux camps s'accusent mutuellement d'avoir déclenché ces nouvelles hostilités en violation des accords de cessez-le-feu de Minsk de février 2015.

À New York, le Conseil de sécurité a approuvé à l'unanimité, à l'issue d'une réunion à huis clos, un texte rédigé par l'Ukraine. Les membres du Conseil ont "exprimé leurs graves inquiétudes à propos de la dangereuse dégradation de la situation dans l'est de l'Ukraine et de son impact sur la population civile". Ils "ont appelé à un retour immédiat au régime de cessez-le-feu".

Alors qu'auparavant la Russie bloquait systématiquement les projets de texte soumis par l'Ukraine, qui est membre non permanent du Conseil, elle ne l'a pas fait cette fois. Le Kremlin, s’était dit mardi "extrêmement préoccupé" par la situation, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov.

Depuis bientôt trois ans, l'Ukraine est en proie à un conflit aux portes de l'Union européenne qui a fait près de 10 000 morts.

Avec AFP et Reuters

 

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