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Tué à la mosquée de Ste-Foy, il a quitté l’Algérie pour éviter les attentats terroristes

Khaled Belkacemi était professeur titulaire à la Faculté de sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l'Université Laval.
Khaled Belkacemi était professeur titulaire à la Faculté de sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l'Université Laval. Photo courtoisie


Le professeur Khaled Belkacemi décédé lors de la tuerie à la mosquée de Sainte-Foy avait ironiquement fui l’Algérie avec sa famille afin de la protéger à la suite d’attentats meurtriers.

Le professeur titulaire et chercheur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’Université Laval, Khaled Belkacemi, avait fait son doctorat à l’Université de Sherbrooke dans les années 1980. C’est à ce moment que Nicolas Abatzoglou, un collègue étudiant, l’a connu.

Ce dernier a raconté au Journal que Khaled avait repris la route de l’Algérie avec sa famille après l’obtention de son diplôme pour occuper un emploi d’enseignant à Alger. «À cette époque, il y avait du terrorisme interne en Algérie», relate M. Abatzoglou, professeur à l’Université de Sherbrooke. «Il y a eu beaucoup d’assassinats, notamment à l’université». Il y a eu beaucoup de morts parmi l’élite et le corps professoral.

Khaled Belkacemi a dit à son ami qu’il a vu des gens importants à l’université pratiquement tomber sous les balles. «Il pensait que ça pourrait également lui arriver», avait-il dit à Nicolas Abatzoglou.

C’est ainsi que Khaled Belkacemi aurait choisi de ramener sa famille au Québec afin de s’éloigner.

«C’est la raison qu’il m’a donnée pour expliquer qu’il a quitté l’Algérie pour venir au Canada. En plus, il avait eu ses enfants ici durant la période de son doctorat», mentionne-t-il, toujours chaviré par la mort de son ami et qui trouve ironique qu’il soit mort sous les balles d’un terroriste au Québec. «Il craignait le terrorisme là-bas», dit-il.

Nicolas Abatzoglou soutient que la famille Belkacemi est l’exemple parfait d’intégration, que ses enfants sont nés ici.

«C’était un homme de grande qualité humaine et professionnelle. C’était un gars doux avec toutes les personnes. Vraiment, il ne mérite pas ce qu’il a vécu. Personne ne mérite ça, mais Khaled était vraiment une personne très respectueuse et qui faisait bien son travail. C’est vraiment incroyable, cet acte de barbarie. Un geste qui a conduit à la perte de tous ces gens», conclut M. Abatzoglou.

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