Affaire d’emploi fictif: l’interrogatoire qui accable Marine Le Pen

La présidente du Front national a refusé de payer les 300.000 euros réclamés par le Parlement européen pour l’emploi fictif de son assistante Catherine Griset.

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Alors que toute la presse n’a d’yeux que pour le couple Fillon, une autre affaire gonfle du côté du Front national. Ce mardi, Marine Le Pen a refusé de rembourser les 300.000 euros réclamés par le Parlement européen pour l’emploi fictif de son assistante Catherine Griset.

Selon de nouvelles révélations de l’Obs, le montant total dû par le FN s’élèverait même à 1,1 million d’euros pour avoir salarié au sein du Parlement européen des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour le parti en France.

L’interrogatoire de Catherine Griset

Autre révélation, l’hebdomadaire français a eu accès à l’interrogatoire de l’assistante mise en cause de cette affaire, Catherine Griset. Alors que la présidente du Front national clamait haut et fort que les enquêteurs n’avaient aucun élément à charge, ce document prouve le contraire.

• Catherine Griset a signé en 2010 un contrat affirmant qu’elle doit travailler et vivre à Bruxelles. Mais aucun bail, ni contrat ou facture d’eau ou d’électricité n’ont été trouvés.

Pour sa défense, Catherine Griset a assuré qu’elle avait été logée « chez des amis qui avaient une grande maison ». Un témoin anonyme a pourtant affirmé qu’elle n’avait jamais passé une semaine entière à Bruxelles.

• La fille de Catherine Griset est restée scolarisée à Garches, dans les Hauts-de-Seine.

Pour sa défense, l’assistante assure que son enfant ne souhaitait pas quitter son école, elle l’a donc laissé « aux bons soins » de sa mère et de son conjoint.

• La liste des entrées et des sorties du Parlement européen révèle que Catherine Griset ne s’y est rendue que trois heures entre le 1er octobre et le 31 décembre 2014.

Pour sa défense, elle assure qu’elle ne rentrait que par le parking, « dans la même voiture que madame Le Pen ». Peu probable selon l’Obs puisque « tous les assistants sont censés emprunter un portique spécifique lorsqu’ils sortent du parking et prennent l’ascenseur ». Là encore, Catherine Griset a une explication : les huissiers la laissaient passer par le portique des députés, « ce qui est rigoureusement interdit », assure l’hebdomadaire.

 

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