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Deborah de Robertis, relaxée par la justice après ses performances dénudées

Poursuivie pour exhibition sexuelle, la Franco-Luxembourgeoise a été relaxée mercredi 1er février. L'artiste a précisé qu'elle comptait poursuivre ses interventions «artistiques» dans d'autres musées.

L'artiste franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, poursuivie pour exhibition sexuelle après des «performances» dans deux musées où elle apparaissait en partie dénudée, a été relaxée mercredi par la justice française. La présidente du tribunal correctionnel de Paris a jugé, «qu'en l'état actuel des mœurs en France (...), le geste de l'artiste n'était pas constitutif d'une exhibition» et qu'il n'y avait «simplement pas d'éléments suffisant pour caractériser l'exhibition».

L'artiste, qui s'est déclarée «satisfaite» de la décision, a accueilli le jugement avec un certain détachement, mâchouillant son chewing-gum. Son avocat, Me Tewfik Bouzenoune, s'est réjoui de la relaxe de sa cliente. «C'est une super décision qui fait honneur à la justice sur la manière de juger les artistes». Il a par ailleurs estimé que le texte sanctionnant l'exhibition sexuelle était «imprécis». «Comment peut-on définir un “état de nudité”? C'est beaucoup trop vague», a-t-il estimé.

Art ou exhibition?

Deborah de Robertis était apparue en partie dénudée lors de deux expositions: au Musée des arts décoratifs de Paris lors d'une exposition consacrée à la poupée Barbie et à la Maison européenne de la photographie. L'artiste s'y était rendue le 18 septembre, perruque blonde sur la tête, dans une combinaison couleur chair qui laissait apparaître sa poitrine. En haut de ses cuisses, elle arborait une abondante toison pubienne factice.

À la barre du tribunal, Deborah de Robertis avait expliqué vouloir «montrer le corps d'une vraie femme», là où «Barbie n'a pas de tétons et pas de poils sur le sexe». Si la magistrate du parquet avait admis la différence de contexte entre le geste de l'artiste et une exhibition sexuelle classique, elle avait également souligné le caractère «imposé» de la performance à un public non averti. Une amende de 2.000 euros avait été requise.

À la sortie du Palais de Justice, l'artiste de 32 ans a expliqué vouloir poursuivre ses «performances» dans d'autres musées. Selon elle, la décision du tribunal «replace (son) travail là où il doit être, dans l'art».

Deborah de Robertis, relaxée par la justice après ses performances dénudées

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