Exercice d'entraînement aux premiers secours, à Paris, le 4 avril 2014

Juliette Méadel souhaite que "tous les Français soient formés aux gestes qui sauvent" dans les trois prochaines années.

afp.com/Bertrand Guay

Ce sont des gestes simples, faciles à acquérir, qui peuvent sauver directement des vies. Ce jeudi, la secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes, Juliette Méadel, a indiqué vouloir rendre "obligatoire" la formation aux soins de premiers secours, dont la maîtrise est "vitale" en cas d'attentat ou de catastrophe.

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"Il faudrait, dans les trois prochaines années, que tous les Français soient formés aux gestes qui sauvent", a déclaré la secrétaire d'État lors de l'inauguration du salon Secours expo à Paris dédié aux soins d'urgence, aux côtés du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux.

Comment financer cette formation?

Si "l'ambition" de la secrétaire d'État est de "rendre obligatoire" cette formation, "la question, c'est le financement", a reconnu la ministre. Il faut impérativement "prévoir un système, une organisation", afin qu'un tel objectif soit atteint.

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"J'ai pris une circulaire pour que dans la fonction publique, tous les personnels soient formés aux gestes qui sauvent. Dans le secteur privé, il faut voir comment cela peut s'intégrer dans la formation continue", a-t-elle dit.

Un niveau historique

L'an dernier, plus de 100 000 personnes ont été entraînées aux soins de premiers secours. Un niveau "historique", selon Juliette Méadel, qui souhaite néanmoins "aller beaucoup plus vite". "Tant que ce n'est pas obligatoire, ça restera insuffisant", a-t-elle souligné.

Actuellement, à peine 29% de la population française est formée à ces gestes qui sauvent, et seulement 20% des Français sont capables de les pratiquer, selon le secrétariat d'État à l'Aide aux victimes.

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