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Les eurosceptiques du UKIP à nouveau soupçonnés d’abus de fonds de l’UE

Des eurodéputés du parti d’extrême droite britannique sont soupçonnés par le Parlement européen d’avoir perçu des centaines de milliers d’euros pour des assistants ne travaillant pas pour l’institution.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 février 2017 à 17h20, modifié le 02 février 2017 à 17h20

Temps de Lecture 2 min.

L’eurodéputé du UKIP Nigel Farage au Parlement européen à Bruxelles le 1er février.

Une dizaine d’eurodéputés britanniques du United Kingdom Independence Party (UKIP – « Parti pour l’indépendance du royaume-Uni »), dont Nigel Farage, son ex-leader, sont soupçonnés par le Parlement européen d’avoir indûment perçu des centaines de milliers d’euros pour rémunérer des assistants ne travaillant pas réellement pour l’institution, a appris l’Agence France-Presse (AFP) jeudi 2 février de source parlementaire.

Les services du Parlement ont évalué à plus de 580 000 euros les sommes que ces eurodéputés devront rembourser globalement faute d’explications satisfaisantes sur le travail de ces assistants, a précisé cette source à l’AFP, confirmant des informations du quotidien britannique The Guardian.

Huit assistants visés

La liste d’eurodéputés concernés par la nouvelle enquête interne inclut la figure du Brexit, Nigel Farage. Elle concerne également son successeur à la tête du UKIP, Paul Nuttall, ainsi que l’eurodéputé Raymond Finch. Ce dernier partageait avec M. Farage la rémunération d’un même assistant parlementaire, Christopher Adams.

L’épouse de Nigel Farage, qui a été employée comme assistante d’un autre eurodéputé du parti, figure sur la liste des huit assistants visés, dont les contrats ont été suspendus. Les recouvrements n’ont cependant pas encore commencé.

L’administration du Parlement estime que l’activité réelle de ces assistants, rémunérés par le biais d’une enveloppe spécifique disponible pour chaque eurodéputé, n’était pas liée au mandat européen de leur employeur, mais aux activités nationales du UKIP.

« Nous faisons appel de toutes ces allégations », a réagi un porte-parole du parti eurosceptique, déplorant le « caractère vindicatif » de l’administration du Parlement européen dans un contexte « post-Brexit ». « Nous sommes ici depuis 1999 et avons scrupuleusement respecté les règles du Parlement européen avec très peu de problèmes », a argué le porte-parole.

Des fonds de l’UE utilisés dans la campagne pour le Brexit

Cette nouvelle affaire est la conséquence de vérifications faites par l’administration du Parlement dans le sillage d’une précédente enquête interne. Celle-là avait révélé l’an dernier qu’un parti européen, l’Alliance pour la démocratie directe en Europe (ADDE), dominé par le UKIP, avait indûment utilisé des fonds de l’Union européenne (UE), notamment dans le cadre de la campagne en faveur du Brexit. Elle avait conduit le Parlement à demander le remboursement de près de 173 000 euros à l’ADDE.

L’affaire survient également alors que le Parlement européen doit déclencher à la mi-février des retenues sur le salaire de l’eurodéputé française et présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, pour procéder au recouvrement de près de 300 000 euros, une somme liée à l’emploi douteux d’une assistante parlementaire. Plusieurs autres eurodéputés du FN font également l’objet d’une procédure de recouvrement.

Le Monde avec AFP

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