Des centaines de personnes ont défilé jeudi à Montevideo pour dénoncer les récents actes de violences dont ont été victimes des femmes en Uruguay.

Cette manifestation était organisée par une troupe carnavalesque, Mi Morena, qui souhaitait rendre hommage à l'une de ses danseuses, assassinée la semaine dernière par son ex-conjoint.

«Transformons la douleur en action» était le slogan de cette marche à laquelle s'étaient associés divers collectifs, principalement féministes, afin de dénoncer le meurtre dimanche de la danseuse Valeria Sosa, 29 ans, tuée par balles devant ses deux enfants par son ex-compagnon, un agent de police.

Le meurtrier présumé a aussitôt été interpellé et placé en détention pour homicide volontaire.

«Pas une une de plus» disaient certaines des banderoles alors que les manifestants défilaient sur un rythme africano-uruguayen. Ils entendaient dénoncer cet assassinat et demander aux autorités des mesures afin que de tels crimes ne se reproduisent pas.

La semaine dernière, trois femmes sont mortes et une autre a été gravement blessée dans le cadre de violences domestiques.

Le ministre de l'Intérieur et la Cour suprême ont exprimé leur inquiétude face à ces violences répétées à l'encontre d'enfants et de femmes. Ils ont mis l'accent sur des actions visant à éviter leur augmentation.

Selon le quotidien El País, le ministre de l'Intérieur a retiré les armes à environ 500 policiers impliqués dans des cas de violences conjugales.