Dans un an s’ouvrira à Paris une conférence sur la lutte contre le réchauffement climatique qu’il faut espérer décisive. Le consensus sur la nature et la gravité du problème est déjà acquis et traduit dans le comportement de nombreux pays, y compris les plus pollueurs comme les Etats-Unis ou la Chine. Dans cet effort, la plupart des grands Etats s’efforcent de combiner la lutte contre les gaz à effet de serre avec la défense de la compétitivité de leur économie. Cette conciliation peut parfois se faire avec une apparente facilité – du moins à court terme. Aux Etats-Unis le développement des gaz et pétrole de schiste aboutit à diminuer les émissions de CO2 par la baisse massive de la consommation de charbon tout en réduisant la facture d’importation énergétique et les coûts de l’industrie.
En Chine, la création de marchés des émissions, le durcissement des normes et un plan gigantesque de développement des énergies renouvelables vont donner des résultats et l’efficacité énergétique du pays s’est déjà considérablement améliorée, en partant de très bas il est vrai.
La situation de l’Europe est très différente et s’apparente à une crise de schizophrénie aigüe. Il y a aujourd’hui de coûteuses [...]