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Interpellation à Aulnay-sous-Bois : un policier mis en examen pour viol, les trois autres pour violences volontaires

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Un policier a été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion après qu'un jeune homme a été gravement blessé à coups de matraque lors de son interpellation jeudi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a annoncé dimanche le parquet de Bobigny.

Illustration police
Illustration police © Radio France - Guillaume Chhum

Un policier a été mis en examen pour viol et les trois autres pour violences volontaires dimanche soir après une interpellation musclée d'un jeune homme de 22 ans jeudi à Aulnay-sous-Bois dans la cité de la Rose des vents, quartier sensible connu pour des trafics de drogues.

Les quatre fonctionnaires ont été placés sous contrôle judiciaire et trois d'entre eux se sont vus interdire d'exercer l'activité de fonctionnaire de police, indique le parquet dans un communiqué, sans plus de précision. Gravement blessée au niveau de la zone rectale, la victime était toujours hospitalisée dimanche, après avoir été opéré.

Opéré en urgence pour des lésions à l'anus

Suite à cette interpellation violente, filmée par des caméras de vidéosurveillance, le jeune homme a commencé à se plaindre de saignements auprès d'autres fonctionnaires en arrivant en commissariat. Il a affirmé avoir été frappé et violé avec une matraque télescopique pendant l'interpellation. Ça, les caméras ne le montrent pas. Selon nos sources, les faits reprochés aux fonctionnaires seraient "graves" et il est confirmé que le jeune homme a dû être amené à l'hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois, puis opéré en urgence pour des lésions à l'anus. Un médecin aurait diagnostiqué "une déchirure de l'anus sur 10 cm" précise l'AFP.

Les policiers mis en examen "immédiatement" suspendus

Les quatre policiers mis en examen ce dimanche soir après la violente interpellation d'un jeune homme de 22 ans à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ont été "immédiatement" suspendus "à titre conservatoire" par Bruno Le Roux, annonce le ministère de l'Intérieur.

"Le ministre de l'Intérieur tient à réaffirmer avec la plus grande fermeté sa détermination à voir l'exemplarité et le respect guider en permanence l'action et le comportement des forces de l'ordre", indique le communiqué. "S'il est établi, au terme des investigations, qu'il y a eu des manquements aux règles déontologiques et de droit, les sanctions administratives appropriées seront immédiatement décidées", ajoute le ministère de l'Intérieur.

Bruno Le Roux appelle par ailleurs "chacun à faire en sorte que l’information judiciaire puisse se dérouler dans un climat serein et apaisé, indispensable à la manifestation de la vérité".

Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois

"Les faits de violence rapportés sont très graves", a réagi samedi Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, sur sa page Facebook. "Je tiens à apporter tout mon soutien à ce jeune homme, qui est encore au moment où je vous parle à l’hôpital, ainsi qu’à sa famille", ajoute l'élu. "Ils peuvent compter sur le soutien indéfectible de la municipalité dans cette épreuve. La gravité des faits exige une enquête rapide et précise afin de faire toute la lumière sur cette affaire", estime Bruni Beschizza.

Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis
Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis © Visactu -

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