Publicité

Google et Facebook lancent leurs dispositifs « anti-intox » en France

Les deux géants américains annoncent simultanément deux initiatives anti- « fake news » avant la présidentielle.

ECH22377060_1.jpg

Par Marina Alcaraz

Publié le 6 févr. 2017 à 01:01

Après avoir perturbé le processus électoral américain, les « fake news » sont devenues l'ennemi public numéro 1. A l'approche des élections en France, deux géants d'Internet mettent en place, coup sur coup, des dispositifs pour lutter contre la désinformation.

Google, à travers Google News Lab (sa division pour les médias), et First Draft (un réseau de médias) annoncent, ce lundi, le lancement de CrossCheck, un outil de vérification collaboratif pour limiter la diffusion d'informations trompeuses ou fallacieuses. Il doit commencer à fonctionner à la fin du mois (le 27 précisément), et jusqu'à l'élection présidentielle. « C'est la première fois que l'on expérimente une telle initiative sur un temps aussi long, souligne Jenni Sargent, directrice générale de First Draft News. Si ça marche bien, on espère que ça continuera. » Seize rédactions sont parties prenantes du projet (dont l'AFP, « Les Echos », « Le Monde », « France Télévisions », ou encore « La Provence »), ainsi que plusieurs sociétés de technologie. Concrètement, le grand public pourra signaler des contenus douteux vus sur Internet, les réseaux sociaux etc. ou poser des questions via une plate-forme spécialisée, afin que les partenaires de CrossCheck puissent mener l'enquête et répondre aux demandes directement sur la plate-forme. Certains médias pourront aussi publier des articles sur leurs propres canaux. Enfin, CrossCheck travaillera également avec des étudiants en journalisme.

Pictogramme de signalement et articles correctifs

Facebook est partenaire de ce projet et va notamment donner accès à CrowdTangle, un outil qui permet de détecter les informations ayant, par exemple, le plus de résonnance sur les réseaux sociaux. En parallèle, la firme de Mark Zuckerberg a également développé son propre outil de fact-checking. Après les Etats-Unis il y a quelques semaines puis l'Allemagne, le réseau social lance ce dispositif ce lundi en France, avec 8 rédactions partenaires.

Publicité

Le principe ? Lorsque les internautes tombent sur une information suspecte, ils le signalent à une plate-forme, à laquelle ont accès les médias. Ces derniers peuvent alors la vérifier. Si deux d'entre elles s'aperçoivent qu'il s'agit d'une fausse information, celle-ci est signalée ainsi par un pictogramme et sera éventuellement proposé un lien vers un article correctif. « Parallèlement, les sites diffusant des fausses informations auront une visibilité réduite », ajoute Edouard Braud, directeur des partenariats médias chez Facebook. Et une information « contestée » ne pourra bénéficier de publicité. Ces deux initiatives reposent donc à la fois sur les internautes et le bon-vouloir des médias. En attendant de voir si elles portent leurs fruits, plusieurs médias français ont récemment renforcé leurs propres dispositifs de fact-checking (Les Décodeurs au « Monde » et la nouvelle extension Decodex pour repérer les sites parodiques ou mensongers, Desintox à « Libération » ou encore Le Vrai-Faux aux « Echos »).

Marina Alcaraz

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité