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Toulouse : le top départ est donné pour le téléphérique

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Le marché a été signé ce lundi à Toulouse pour la conception, la réalisation et la maintenance du futur téléphérique Urbain Sud, qui doit relier l'Oncopole à l'Université Paul Sabatier en moins de dix minutes à partir de 2020. Si tout va bien, il sera opérationnel en 2020.

Il devrait y avoir une cabine toutes les 1'30 aux heures de pointe
Il devrait y avoir une cabine toutes les 1'30 aux heures de pointe - ©groupement Poma

C'est le coup d'envoi du projet. La SMAT, la société de la mobilité de l'agglomération toulousaine, le SMTC Tisséo et le groupement Poma¹ ont signé ce lundi le marché pour la conception, la réalisation et la maintenance du Téléphérique Urbain Sud. Le projet va donc se mettre en route et sera peaufiné dans les prochains mois, avec pour objectif une mise en service début 2020.

3 kilomètres en moins de 10 minutes

L'idée est de construire un téléphérique de trois kilomètres entre l'Oncopole et l'université Paul Sabatier, avec un arrêt intermédiaire à l’hôpital Rangueil. Il ne faudra que dix minutes pour aller d'un bout à l'autre, alors qu'il en faut trente en voiture aujourd'hui. Le système est présenté comme efficace et sûr par le groupement Poma, qui a été choisi pour ce projet et qui rassemble plusieurs entreprises¹. Les cabines vont se succéder sur les trois stations et elles pourront transporter jusqu'à "2000 personnes par heure" d'après Christian Bouvier, le vice-président du directoire de Poma. Ces cabines sont très différentes de celles qu'on trouve dans les stations de ski. Elles sont plus grandes et plus modernes, avec beaucoup de vitrages. C'est le designer de Ferrari qui a dessiné ce modèle.

Ce sont des cabines spacieuses, qui vont permettre d'embarquer 35 personnes, mais aussi des vélos, des personnes à mobilité réduite - Christian Bouvier, de Poma

Chaque cabine pourra transporter jusqu'à 35 personnes
Chaque cabine pourra transporter jusqu'à 35 personnes - ©Groupement Poma

Le même genre de téléphérique est déjà en service à New York ou à Medellin, en Colombie. La société Poma n'en est pas à son coup d'essai. Le président de la SMAT, Francis Grass, explique que "tout est pensé au niveau de la sécurité" avec un dispositif de rapatriement des cabines vers les stations si nécessaire et une bonne résistance au vent. Le téléphérique peut fonctionner avec des rafales jusqu'à 108 km/h.

Des concertations à venir

Les élus assurent qu'il y a peu de nuisances sonores. Jean-Michel Lattes, l'élu toulousain en charge des transports et président du SMTC Tisséo explique que "cela fait moins de bruit que le métro et que la circulation automobile". Mais il faut encore en convaincre les Toulousains qui habitent à proximité des futures stations, les parents d'élèves et les professeurs du lycée Bellevue notamment à Rangueil, qui redoutent le bruit et d'autres types de gênes. Le président de la SMAT, Francis Grass, tient à les rassurer. Maintenant que le marché est signé, le projet va être affiné.

On va travailler avec tous les acteurs de l'Oncopole, du CHU, de l'université et du lycée Bellevue pour affiner les implantations (des stations) et limiter au maximum les nuisances - Francis Grass

L'objectif est de tout ficeler d'ici un an pour lancer l'enquête publique début 2018 et mettre en service les cabines début 2020. Le projet coûte au total 110 millions d'euros, la moitié pour la conception-réalisation et l'autre moitié pour la maintenance sur vingt ans jusqu'en 2040. La surveillance des installations sera assurée par Altiservice, la filiale du groupe Engie qui est très présente dans l'exploitation des domaines skiables des Pyrénées. Jean-Claude Dupla, chargé de projet pour Altiservice, explique que "douze personnes travailleront quotidiennement sur la maintenance du téléphérique" quand il sera en service.

Et ce projet n'est pas une fin en soi. Les élus et les services de Tisséo et de la SMAT planchent sur l'après et envisagent déjà des extensions de ce téléphérique vers Basso Cambo et Montaudran.

Le téléphérique pourra relier les stations à 20 km/h, trois stations dans un premier temps, peut-être plus à terme
Le téléphérique pourra relier les stations à 20 km/h, trois stations dans un premier temps, peut-être plus à terme - ©Tisséo

¹ Le groupement Poma comprend le groupe Poma, Altiservice, Bouygues TP RF, Systra et le cabinet d'architecte Sequences.

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