Le jeune astronome Jason Wang a mis en mouvement ces planètes géantes gravitant autour d’une étoile située à 129 années-lumière. L’animation nous montre une partie de leur danse autour de ce jeune soleil voisin où, qui sait, des planètes plus petites et rocheuses restent encore à découvrir.

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    Ces images captivantes de quatre planètes en mouvement autour de leur étoile augurent des observations toujours plus fines et détaillées au cours des prochaines années. Ici, l'animation démarre en 2009 et s'arrête en 2016. JasonJason Wang, jeune diplômé en astronomie à l'université de Californie, à Berkeley, a réuni huit prises de vues qui ont toutes été réalisées au foyer des télescopes géantstélescopes géants de l'observatoire Keck, à Hawaï. Leur ronde a été tracée à l'aide d'un algorithme d'interpolation de mouvement qu'il a écrit. « J'ai lissé les orbites pour que ce soit comme si nous observions les planètes en permanence », a-t-il déclaré à Gizmodo qui l'a interrogé sur cette réalisation.

    Les quatre planètes espionnées sont toutes plus massives que notre Jupiter. Elles ont été découvertes -- à la différence de la grande majorité des autres exoplanètes connues (quelque 3.575 à ce jour) --, par imagerie directe : trois en 2008 et une en 2009-2010. Toutefois, des recherches ont montré que les trois premières apparaissaient déjà sur des clichés d'HubbleHubble en 1998.

    Animation de l’orbite partielle des quatre exoplanètes autour de la jeune étoile HR 8799. Celle-ci, au centre, est masquée par un disque noir. © Jason Wang, Christian Marois

    Animation de l’orbite partielle des quatre exoplanètes autour de la jeune étoile HR 8799. Celle-ci, au centre, est masquée par un disque noir. © Jason Wang, Christian Marois

    Des planètes massives formées après la disparition des dinosaures

    Située à seulement 129 années-lumièreannées-lumière de la Terre, en direction de la constellation de Pégaseconstellation de PégaseHR 8799 est une étoile âgée de seulement 60 millions d'années. En d'autres termes, ces planètes massives « se sont formées après la disparition des dinosauresdinosaures », a commenté le jeune chercheur qui travaille au développement de nouvelles générations d'imageurs.

    Leur orbite autour de l'étoile demande 40 années terrestres pour la plus proche et 400 pour la plus éloignée. Selon lui, il se pourrait bien qu'elles soient en résonancerésonance 1:2:4:8. « Il est agréable de penser que ces planètes récemment découvertes présentent le même type d'harmonie que les luneslunes galiléennes [découvertes par GaliléeGalilée, autour de JupiterJupiter, NDLRNDLR], Io, Europe et GanymèdeGanymède (1:2:4), illustrant certaines connexions entre notre propre Système solaireSystème solaire et ceux qui orbitent autour d'autres étoiles », a-t-il confié.

    Cinq fois plus brillante que notre SoleilSoleil, la jeune étoile a été volontairement masquée par un disque noir (au centre), de façon à ce que les éventuels corps en orbite autour puissent être débusqués. Par chance, sa position par rapport à notre Système solaire nous permet de l'observer de face, par-dessus.

    Il n'est pas exclu bien sûr que de jeunes planètes rocheusesplanètes rocheuses gravitent également autour de l'étoile, à de plus petites distances. Mais pour l'instant, la sensibilité des instruments n'a pas permis d'en détecter. Plus petites et plus proches, elles sont sans doute noyées dans la lumière de l'astreastre.