C’est prouvé : le cerveau efface les informations superflues pendant le sommeil

C’est prouvé : le cerveau efface les informations superflues pendant le sommeil

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Par Justina Bakutyte

Publié le

Vous pouvez absorber toutes les conneries que vous voulez, le cerveau fait le tri. 

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Dormir, c’est super. Pas vrai ? On est au chaud, pépère, on rêve qu’on voyage dans des endroits qu’on ne pourra jamais voir (même si parfois les rêves prennent des tournures étranges). Mais au-delà de tout ça, pioncer est très important pour la santé physique et mentale.

De nombreuses études ont montré qu’une quantité suffisante de sommeil améliore nos facultés de concentration, nous donne la pêche, nous permet de retenir des informations importantes et nous aide à rester en forme (en effet, difficile de manger un kebab en dormant). Mais le sommeil est aussi important pour sa capacité à nous faire oublier : dans les bras de Morphée, le cerveau en profite pour “redémarrer” et éviter la surchauffe.

Une nouvelle étude, publiée par la revue Science, nous donne la preuve en image que le sommeil nous permet d’effacer les informations de moindre importance accumulées pendant la journée. Comme l’écrivait le New York Times en 2014, le sommeil est le “gardien de votre esprit”.

Le cerveau a besoin d’une pause

Quand nous sommes éveillés, le cerveau est sans cesse bombardé de nouvelles informations, de manière consciente et inconsciente. Tout ce que nous apprenons est conservé dans nos synapses, dont la taille et la force varient en fonction de l’importance de l’information.

Pour construire nos souvenirs et laisser de la place à de nouvelles informations, le cerveau a besoin d’une pause. Pour les chercheurs, c’est pendant notre sommeil que nos cellules grises se régénèrent. Interviewée par Live ScienceChiara Cirelli, l’une des scientifiques à la tête de cette étude, nous explique :

“Le sommeil est le moment parfait pour une remise à niveau des synapses. Pendant le sommeil, nous nous préoccupons bien moins du monde extérieur et le cerveau en profite pour sonder tous nos synapses et les reformater de façon intelligente.”

Chiara Cirelli et son collègue Giulio Tononi en ont obtenu la preuve après quatre années passées à observer des souris. Comme le Guardian l’explique, les recherches de ces deux scientifiques portent sur “quatre souris qui venaient de dormir, quatre souris que l’on avait maintenues éveillées pour qu’elles jouent avec de nouveaux jouets et quatre souris qui étaient restées éveillées de leur propre chef”.

En utilisant une technique de visualisation en  3D du cortex cérébral des souris, les scientifiques ont pu s’intéresser à environ  7 000 connexions synaptiques qui apparaissaient à l’image. D’après leur découverte, les souris qui avaient dormi présentaient un nombre inférieur de synapses à celles qui étaient restées éveillées. Cette diminution concernait environ 80 % des connexions synaptiques, à l’exception des plus importantes.

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