EasyJet : le vol cauchemar des 180 passagers du Paris-Toulouse

Après avoir raté deux fois son atterrissage, l'Airbus de la compagnie a été dérouté sur Montpellier. Les passagers ont été débarqués au bout d'une heure.

Par 6Medias

Le vol easyJet 4027 aurait dû se poser à Toulouse. Après deux tentatives infructueuses, le pilote décide finalement d'atterrir à Montpellier.
Le vol easyJet 4027 aurait dû se poser à Toulouse. Après deux tentatives infructueuses, le pilote décide finalement d'atterrir à Montpellier. © AFP

Temps de lecture : 3 min

Ils ont eu la peur de leur vie. La Dépêche du Midi revient sur la mésaventure des 180 passagers du vol easyJet 4027 qui ont affronté des conditions de vol homériques, dimanche 5 février, lors d'une tentative d'atterrissage à Toulouse. Au terme d'un vol d'une heure plutôt mouvementé, en raison des vents violents générés par la tempête Marcel, l'appareil tente de se poser vers 17 heures sur le tarmac de l'aéroport de Blagnac, près de Toulouse. Le pilote échoue une première fois. Angel, un des passagers à bord de l'avion, raconte : « À quelques mètres du sol, il a remis les gaz à fond pour redécoller. On se serait cru dans le Space Mountain à Euro Disney. »

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Le pilote opère une deuxième tentative, et c'est là que les choses se gâtent. « Le train d'atterrissage a percuté très brutalement le sol et le pilote a de nouveau remis les gaz », poursuit le passager, encore choqué. L'appareil manque alors de se crasher. Angel explique qu'à bord, c'est la panique. L'avion, quant à lui, n'a toujours pas atterri. Le pilote annonce alors qu'il va tenter de se poser à Montpellier, à deux heures trente de route de Toulouse. Dans l'avion, c'est l'incompréhension, et les passagers sont toujours angoissés des deux tentatives d'atterrissage ratées. L'appareil finit par réussir à se poser à Montpellier à 18 h 15, une heure et quart après les essais infructueux sur le tarmac de Toulouse.

Le personnel empêche les passagers de quitter l'appareil

Pour autant, les passagers sont loin d'être au bout de leurs peines. Sur le tarmac de Montpellier, les 180 personnes présentes à bord ne parviennent pas à sortir de l'appareil. « EasyJet avait donné des ordres au personnel de ne pas nous laisser sortir et intimait au pilote de redécoller immédiatement pour réessayer de se poser à Toulouse », explique Angel. D'après lui, la compagnie low cost n'avait pas prévu cette bifurcation, qui entraîne nécessairement une indemnisation des passagers, qui auraient dû atterrir à 150 kilomètres de là, à Blagnac. « EasyJet n'avait rien anticipé. Pas d'eau, pas d'en-cas, et surtout pas de bus pour rejoindre Toulouse », martèle Angel.

Le pilote refuse finalement de céder et de redécoller, les vents provoqués par la tempête Marcel soufflant trop fort pour assurer un vol sécurisé. Les passagers sont autorisés à sortir de l'avion vers 20 h 15, soit deux heures après qu'il s'est enfin posé. Ils se retrouvent alors livrés à eux-mêmes dans une ville où ils n'étaient pas censés atterrir. Du côté d'easyJet, rien n'est mis en place pour convoyer les 180 personnes jusqu'à Toulouse, leur destination d'origine. « Avec 3 autres passagers, nous avons décidé de partager les frais d'une voiture de location et nous sommes arrivés par nos propres moyens à 22 heures à Blagnac, avec plus de cinq heures de retard », explique Angel.

EasyJet a publié un justificatif, s'excusant de ne pas avoir « pu mettre en place de convois » pour ses clients. La compagnie aérienne assure qu'elle remboursera les frais supplémentaires de transport engagés par les passagers pour rejoindre Toulouse.

Joints par nos soins, les responsables d'easyJet précisent qu'il s'agit de « deux tentatives d'atterrissage » et que « les pilotes sont hautement qualifiés pour effectuer cette procédure de routine et à aucun moment, la sécurité des passagers à bord n'a été compromise. » « La sécurité et le bien-être de nos passagers et de nos équipages est toujours la priorité numéro un d'easyJet. »

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Commentaires (37)

  • Cela ne m'étonne pas d'EasyJet !

    Pour ma part, j'ai pris le même vol que décrit dans cet article, mais le lendemain : nous sommes partis et arrivés avec 3 heures de retard. La cause ? Ils ont réquisitionné l'avion de notre vol pour le mettre sur un vol vers l'Italie et dont l'avion était en panne. Nous avons donc été obligés d'attendre 3 heures qu'un avion arrive de Londres.

    Et le pire là dedans, c'est qu'EasyJet ne veut pas nous indemniser (alors que la réglementation européenne les y oblige pour un retard de plus de 3 heures) en prétextant que le retard est dû… à la météo !

    C'est vraiment du n'importe quoi !

  • Carter

    On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre !

  • CKIKELA

    J'ai vécu le même problème, justement à Toulouse par un violent vent d'Autan soufflant en tempête. Le pilote a alors fait le choix d'aller voir ailleurs si c'était plus calme et tous les passagers l'ont approuvé. Quant à la gène d'être livré à soi même pour rejoindre Toulouse, chacun s'en est accommodé avec philosophie et compréhension bien contant d'avoir eu un pilote intelligent et prudent.