"Fake news!", s'insurgent ses opposants. En publiant sur son compte Twitter, lundi 6 février, un photomontage montrant un rival politique entouré d'islamistes radicaux, Geert Wilders a -une nouvelle fois- créé la polémique. En pleine campagne pour les élections législatives (qui se tiennent le 15 mars), les adversaires politiques du candidat du Parti pour la liberté (PVV) dénoncent la diffusion d'une fausse information.

Publicité

Sur le photomontage, on découvre Alexander Pechtold, chef de file du parti pro-européen et social-démocrate Démocrates 66 (D66), entouré de manifestants islamistes radicaux brandissant des pancartes aux slogans évocateurs: "l'Islam va conquérir l'Europe", "l'Islam va dominer le monde", "Charia pour les Pays-Bas" ou encore "Geert Wilders, ennemi de l'Islam".

"Avec les terroristes du Hamas"

Dans son tweet, Geert Wilders assure qu'Alexander Pechtold "manifeste avec des terroristes du Hamas" et s'interroge: "est-ce la prochaine étape?"

Alexander Pechtold, dont le parti D66 est cinquième dans les sondages, a réagi avec colère sur sa page Facebook : "d'habitude, je rigole des gens qui sont créatifs avec des images sur internet". "Mais cette fois-ci, non". "Dans une époque de fausses informations et de faits alternatifs, nous ne pouvons simplement pas ignorer les conséquences qu'une telle image, fausse, peut avoir", a-t-il souligné.

LIRE AUSSI >> La lettre contre les populistes du Monsieur Droits de l'Homme de l'ONU

Il a ajouté avoir gagné en justice en décembre contre un sympathisant du parti de Geert Wilders, le Parti pour la Liberté (PVV) qui l'avait menacé de mort et qui a été condamné à quatre semaines de prison, dont trois avec sursis.

En décembre dernier, Wilders avait également été condamné pour des propos discriminatoires sur les Marocains tout en étant exempté de peine.

Wilders, en tête des sondages

Le photomontage a soulevé l'indignation de plusieurs hommes politiques néerlandais: le chef de file des écologistes Jesse Klaver a dénoncé un geste "bas et irresponsable", ajoutant: "celui qui tweete de fausses informations sur autrui galvaude aussi sa propre crédibilité". Le vice-Premier ministre et tête de liste des travaillistes Lodewijk Asscher a de son côté conseillé au leader du PVV de supprimer son compte Twitter.

Le lendemain, Geert Wilders, allié européen de Marine Le Pen, a récidivé avec un nouveau photomontage. On y voit cette fois la tête d'Alexander Pechtold collée sur le corps d'une femme...

Geert Wilders affiche un programme anti-islam, anti-immigration et anti-système grâce auquel, même s'il accuse une perte de vitesse récente, il est ces derniers mois en tête de tous les sondages, suivi par les libéraux du Premier ministre Mark Rutte (VVD).

Publicité