INFO «20 MINUTES»La justice déboute les Associations familiales catholiques contre Gleeden

Procès Gleeden: Les Associations familiales catholiques déboutées par la justice

INFO «20 MINUTES»Le délibéré au procès intenté par des catholiques conservateurs contre le site de rencontres extraconjugales Gleeden, accusé par les Associations familiales catholiques de promouvoir l'infidélité, a été rendu ce jeudi...
Une publicité pour Gleeden, un site de rencontre entre personnes mariées, dans une rue de Bruxelles le 24 février 2012
Une publicité pour Gleeden, un site de rencontre entre personnes mariées, dans une rue de Bruxelles le 24 février 2012 - Bruno Fahy Belga
Hélène Sergent

Hélène Sergent

«C’est une victoire par K.O », s’est réjoui ce jeudi 9 février, l’avocate de BlackDivine, société éditrice du site de rencontres extraconjugales Gleeden. Le tribunal de grande instance de Paris a finalement donné gain de cause à cette société, poursuivie par la Confédération nationale d’associations familiales (CNAFC) pour « violation du Code civil » (en référence à l’article 212) et accusée de « promouvoir » l’infidélité.

« C’est une victoire du droit, de la liberté d’expression et de la laïcité sur la bigoterie (…) les associations cherchaient à faire prévaloir leur conception de la famille dans l’espace public », a ajouté Me Mecary. Les associations familiales catholiques avaient également demandé l’annulation des contrats entre le site et ses clients et qu’elle ne fasse plus « valoir l’argument de la relation extraconjugale » dans ses publicités. Toutes ces demandes ont été rejetées par la justice et les associations ont été condamnées à verser 2.000 euros à la société BlackDivine pour les frais de justice.

Dans le délibéré rendu ce jeudi, la 5e chambre civile du tribunal précise que « la référence à l’infidélité (…) dans ses supports publicitaires, sur son site et son blog ne peut être qualifiée d’agissement illicite dès lors que le manquement au devoir de fidélité qui ressort de l’ordre public de protection n’est pas nécessairement constitutif d’une faute » ajoutant que « la campagne publicitaire de la défenderesse critiquée, a été validée par le Jury de Déontologie Publicitaire dans sa décision du 6 décembre 2013 ».

Le conseil des plaignants, Me Erwan Le Morhedec, a fait savoir à l’AFP qu’il y a « matière à faire a ppel » de ce jugement « très critiquable ».

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