Pour 200 millions de femmes, l’entrée dans la vie d’adulte est synonyme de mutilation, indique l’Unicef. Le projet “Uncut”, qui s’appuie notamment sur le travail photographique de Simona Ghizzoni, montre des femmes qui ont subi ou pratiqué des mutilations génitales au Kenya, en Éthiopie et dans ce pays non reconnu par la communauté internationale qu’est le Somaliland. Amputées d’une partie de leurs organes génitaux externes – notamment des zones leur permettant d’éprouver du plaisir sexuel –, ces femmes sont victimes de terribles hémorragies et sujettes à des infections qui peuvent provoquer des complications lors de l’accouchement, voire la stérilité.

Le projet photographique, qui se décline aussi en vidéo et en webdocumentaire, mené en collaboration avec la journaliste Emanuela Zuccalà et porté par l’association Zona, met en lumière celles qui ont décidé de lutter pour éradiquer cette pratique. Parmi les 200 millions de femmes à jamais amputées d’une partie d’elles-mêmes, 44 millions auraient moins de 15 ans. Le 6 février a été décrété Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines.

Photos Simona Ghizzoni / Contrasto