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Un « drone » sous-marin pour détecter les tsunamis

Les autorités japonaises vont utiliser à partir de mai un appareil autonome capable de repérer un tremblement de terre sous-marin et de prévenir la population en temps réel.

Publié le 13 février 2017 à 16h03, modifié le 13 février 2017 à 16h29 Temps de Lecture 3 min.

Les débuts du robot détecteur de tsunami n’ont pas été de tout repos – on l’a perdu pendant plusieurs semaines avant qu’il ne soit retrouvé miraculeusement dans les filets d’un bateau de pêche – mais les autorités japonaises assurent qu’il est parfaitement au point. Le Wave Glider (littéralement, le « planeur des vagues »), un « drone » sous-marin chargé d’ausculter les séismes imperceptibles – ou repérés trop tard – depuis la surface, doit être mis en service en mai au large de l’archipel d’Ogasawara. Là-bas, à un millier de kilomètres au sud de Tokyo, une éruption volcanique a considérablement augmenté la taille de l’île volcanique de Nishinoshima. Or cette excroissance est fragile et une nouvelle éruption risquerait de la démanteler, faisant craindre le risque d’un tsunami. D’où le programme lancé avec Liquid Robotics, une société californienne, filiale du groupe Boeing.

Le Wave Glider se compose d’un drone, en surface, et d’un « tsunamètre » posé sur le fond.

Un « tsunamètre » en remorque

Le Wave Glider ressemble vaguement à une planche de surf. Son autonomie en mer, qui peut atteindre plusieurs mois, est assurée grâce à l’énergie solaire et à la houle. Il peut se déplacer à la vitesse de trois nœuds (près de 6 km/h) en remorquant un « tsunamètre », un détecteur de tsunami relié par un câble et qui repose sur le fond, à 4 000 mètres de profondeur. Cet appendice appelé VTM (Vector TsunaMeter) est composé d’une série d’ailerons ainsi que de capteurs de pression et un électomagnétomètre. Cet équipement est destiné à analyser les champs magnétiques et les changements de la pression exercée par la masse d’eau ; autant de variables qui permettent de capter les signes annonciateurs d’un tsunami.

Si un danger imminent est enregistré, le Wave Glider adressera une alerte à un satellite qui relaiera l’information à l’Agence maritime japonaise, à l’origine du projet. Selon les scientifiques qui ont mis au point ce système, l’alerte devrait être donnée en trois ou quatre minutes.

En 2011, un tsunami meurtrier avait ravagé les côtes du Japon trente minutes après le déclenchement du tremblement de terre qui l’avait engendré. En 2014, le Wave Glider a détecté un micro-tsunami, haut de moins d’un centimètre, provoqué par un tremblement de terre intervenu au Chili, de l’autre côté de l’océan Pacifique.

Le « tsunamètre » en action.

« Pratiquement insubmersible »

Ce projet, qui a mobilisé un budget de 180 000 dollars (169 000 euros), est considéré comme moins cher et plus efficace qu’un observatoire permanent, à partir d’un bateau par exemple. Selon l’Agence maritime, le drone sous-marin a été modifié afin de devenir « pratiquement insubmersible » et d’affronter les pires conditions météorologiques. Il est aussi à même d’éviter les collisions avec les bateaux et de rentrer au port par ses propres moyens s’il vient à se trouver à court d’énergie.

Si les prochains tests donnent satisfaction, les autorités japonaises envisagent de déployer un essaim de drones sous-marins à proximité des failles océaniques et des cratères sous-marins. Il y aurait de quoi faire : le Japon regroupe à lui seul quelque 10 % des volcans en activité.

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