Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

La calvitie, un héritage plutôt maternel

Révélées par une étude portant sur 52 000 hommes, ces mutations génétiques, surtout d’origine maternelle, permettraient à terme de prédire les risques de calvitie.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 février 2017 à 05h05, modifié le 15 février 2017 à 12h08

Temps de Lecture 2 min.

Un coiffeur prépare le crâne d’un client chauve avant la pose d’une perruque, au Salon Beauty et Top Hair de Düsseldorf, en 2011.

Une étude du génome humain a identifié plus de 200 groupes de gènes impliqués dans la calvitie, une avancée qui pourrait aider à mieux comprendre le rôle joué par la génétique dans la perte des cheveux. Mais contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le patrimoine génétique paternel qui influencerait la chute des cheveux, mais celui d’origine maternelle.

Ces mutations génétiques pourraient permettre à terme de prédire les risques de calvitie, expliquent les scientifiques dont l’étude a porté sur 52 000 hommes et dont les résultats ont été publiés mardi 14 février dans la revue américaine PLOS Genetics. Jusqu’ici seuls quelques gènes avaient été identifiés pour leur rôle dans l’alopécie.

Cette analyse génétique – présentée comme la plus étendue jamais effectuée sur les causes de la calvitie – menée par Saskia Hagenaars et David Hill, de l’université d’Edimbourg, en Ecosse, a permis de pointer 287 groupes de gènes liés à la calvitie.

Des traitements contre la calvitie pourraient en découler

A partir de cette découverte, les chercheurs ont créé un algorithme pour tenter d’anticiper les risques pour un homme de devenir chauve, en fonction de la présence ou de l’absence de certains marqueurs génétiques.

Même si des diagnostics individuels précis sont encore hors de portée, ces résultats peuvent contribuer à identifier des sous-groupes de la population pour lesquels le risque de perte de cheveux est nettement plus élevé. Des traitements contre la calvitie pourraient être mis au point en ciblant ces gènes, avancent les chercheurs.

Un grand nombre de gènes identifiés dans ces travaux jouent un rôle dans la structure des cheveux et leur développement. « Nous avons identifié des centaines de nouveaux signaux génétiques, dont un grand nombre liés à la calvitie masculine, qui proviennent du chromosome X, dont les hommes héritent de leurs mères », a expliqué Saskia Hagenaars.

En effet, chaque individu reçoit à part égale la moitié de son patrimoine génétique de chacun de ses deux parents. Les femmes reçoivent un chomosome X du côté maternel et un autre du côté paternel. Chez les hommes, le chromosome X est forcément hérité de la mère, puisque le chromosome Y, déterminant pour la différenciation des sexes, ne peut provenir que du père. Ce sont donc les ascendants du côté maternel – hommes compris bien sûr – qui influencent majoritairement la prédisposition génétique des hommes à perdre leurs cheveux.

Assez logiquement dans l’échantillon de plus de 50 000 hommes analysé, les hommes présentant un nombre important de variants génétiques associés à la calvitie présentaient davantage de pertes de cheveux modérées à sévères. Faute de disposer dans leurs données de l’âge auquel la calvitie a débuté, les chercheurs n’ont pas pu évaluer le poids des facteurs génétiques dans la précocité de la calvitie. « Nous nous attendrions à trouver un signal génétique encore plus fort si nous pouvions identifier les hommes ayant une chute de cheveux précoce », a expliqué le Dr David Hill, coauteur de l’étude.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.