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Cette nuit en Asie : le "Manchester United chinois" ne veut plus de stars internationales

"L’équipe idéale pour Evergrande est composée d’un top manager international et de tous les joueurs natifs", a estimé le patron du club et magnat de l’immobilier Xu Jiayin

Par Yann Rousseau, Frédéric Schaeffer

Publié le 15 févr. 2017 à 06:09

S’il se confirme, c’est un virage à 180 degrés que s’apprête à prendre le célèbre club chinois Guangzhou Evergrande. Après des années passées à racheter des joueurs étrangers à coups de millions de dollars, le club détenu conjointement par les géants de l’immobilier Evergrande et du e-commerce Alibaba, se fixe désormais pour objectif d’aligner une équipe 100% chinoise.

« À mon avis, l’équipe idéale pour Evergrande est composée d’un top manager international et de tous les joueurs natifs », a déclaré le patron du club et magnat de l’immobilier Xu Jiayin lors d’un événement avant le début de la saison chinoise début mars. « Notre but est de contribuer au développement du football chinois et tout notre travail doit être axé sur cela. » Et de préciser qu’il prévoyait de sortir tous les joueurs étrangers d’ici à la fin 2020, rapporte l’agence de presse chinoise Xinhua.

Parfois étiqueté de « Manchester United d’Asie », Evergrande compte actuellement cinq joueurs étrangers (parmi lesquels le Colombien Jackson Martinez et lesBrésiliens Ricardo Goulart, Paulinho et Alan) sous la houlette de l’entraîneur Luiz Felipe Scolari. Le club domine très largement le championnat chinois, ayant remporté la « Super League » lors des six dernières saisons, ainsi que la Ligue des champions asiatique en 2013 et 2015.

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Depuis, de nombreux clubs chinois l’ont suivi, déboursant des millions dans l’achat de joueurs étrangers. Au point que la Chine a été l’un des cinq premiers pays dépensiers au monde en 2016 , avec 451 millions de dollars consacrés à des rachats de joueurs. Pékin, qui a fait du football une priorité, cherche désormais à calmer le jeu. Les instances du football chinois ont jugé récemment ces dépenses « irrationnelles » et décidé de plafonner les salaires, tout en réduisant le nombre de joueurs étrangers que chaque équipe peut utiliser à trois par match.

Softbank s’offre le gérant américain Fortress Investment

Masayoshi Son, le bouillonnant patron de Softbank , vient, une nouvelle fois, de désarçonner les analystes en annonçant, ce mercredi matin, qu’il allait dépenser 3,3 milliards de dollars pour acquérir le gérant américain Fortress Investment Group. Transformant progressivement sa société spécialisée à l’origine dans l’informatique et les télécommunications en un gigantesque fonds d’investissement concentré sur les nouvelles technologies, l’homme d’affaires, qui détient l’une des plus grandes fortunes du Japon, a accepté de payer 8,08 dollars pour chaque titre du groupe Fortress, qui est coté au New York Stock Exchange. Un montant qui représente une prime de 39% par rapport au cours de clôture de lundi de la société.

En s’offrant Fortress, qui restera dirigée indépendamment à New York par son équipe actuelle, Softbank espère profiter de nouvelles opportunités d’investissement aux Etats-Unis, où il prévoit de lancer de nombreuses acquisitions dans les années à venir. L’an dernier, Masayoshi Son avait annoncé l’établissement, avec des partenaires financiers, du Softbank Vision Fund, qui doit lever dans les prochaines années près de 100 milliards de dollars afin d’investir dans les technologies du futur, telles que la robotique ou l’intelligence artificielle. Le dirigeant de Softbank estime que nombre de ces futurs investissements seront concrétisés aux Etats-Unis, où il a identifié de nombreuses entreprises prometteuses.

Masayoshi Son avait évoqué ces projets en décembre 2016 avec Donald Trump, qui s’était réjoui d’entendre Softbank promettre au moins 50 milliards de dollars d’investissements aux Etats-Unis . Le patron japonais avait profité de cet échange pour évoquer plusieurs dossiers industriels. Ayant construit, ces dernières années, sa croissance au Japon dans les télécommunications où il contrôle le deuxième plus grand opérateur du pays, le dirigeant espère devenir un géant des télécoms américains. Il a déjà pris le contrôle de Sprint pour 22 milliards de dollars , mais souhaiterait maintenant acquérir T-mobile pour construire un concurrent crédible aux leaders du marché américain Verizon et AT&T.

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