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Claire Gibault : «Accéder à la direction pour une femme reste un combat»

Claire Gibault dirige le Paris Mozart Orchestra. Elodie Grégoire

INTERVIEW - La chef d'orchestre dresse un état des lieux de la place des femmes dans les postes de direction à la tête des grands ensembles symphoniques.

LE FIGARO. - Avec ses 4 % de femmes chefs, la France a-t-elle évolué depuis vos débuts?

Claire GIBAULT. - Les choses ont un peu bougé mais ça reste un combat. Il y a plus de jeunes femmes chefs qu'avant, ce qui est encourageant. Mais il leur est toujours impossible d'accéder à des postes de direction dans les orchestres permanents. Par ailleurs, je constate une certaine tendance à mettre en avant l'apparence de ces femmes plutôt que leur talent, et à privilégier le côté jeune et sexy. C'est une problématique que l'on ne retrouve pas chez les hommes.

Les choses sont-elles différentes à l'étranger?

En France, notre approche intello de la musique engendre des blocages par rapport à la présence féminine, jugée trop charnelle, au pupitre

En Italie, que je connais bien, la volonté de lutter contre la réputation machiste du pays a permis de faire bouger les lignes. En France, on est moins macho en apparence. Mais notre approche intello de la musique engendre des blocages par rapport à la présence féminine, jugée trop charnelle, au pupitre. Or le métier de chef d'orchestre demande de la chair. Une présence physique, pas intellectuelle

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