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Afrique du Sud

L'Afrique du Sud face à une escalade des violences xénophobes

En Afrique du Sud, les attaques xénophobes s'enchainent depuis une semaine à Johannesburg et Pretoria. Ces agressions visent les étrangers accusés de trafic de drogue et jugés responsables de la criminalité dans certains quartiers. Samedi 18 février, des bâtiments ont été incendiés dans la capitale Pretoria et face à l’escalade des violences, la situation devient préoccupante.

Des migrants nigérians se protègent d'une attaque de manifestants devant une église à Pretoria, le 18 février 2017.
Des migrants nigérians se protègent d'une attaque de manifestants devant une église à Pretoria, le 18 février 2017. REUTERS/James Oatway
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« A 8 heures du soir, un groupe d’hommes s’est planté devant notre porte, ils ont commencé à crier "tous les étrangers doivent sortir", ils ont tout pillé et ils ont ensuite mis le feu à la maison ». Le témoignage de Sogun Oluwa, un ressortissant nigérian, qui s’est entretenu avec la presse locale, fait froid dans le dos.

Samedi 18 février, pendant toute la journée, dans un quartier situé à l’ouest de Pretoria, trois habitations et plus d’une vingtaine de voitures ont été détruites par les flammes, les forces de l’ordre ont été déployées, plusieurs véhicules blindés ont été déployés sur place et un hélicoptère a survolé la zone.

Des habitants rapportent que la police n’a rien fait pour les protéger, Ces bâtiments ont été incendiés par des centaines d’hommes qui accusent les étrangers d’être responsables de l’insécurité à cause de la drogue et de la prostitution.

Pas encore d'arrestation

Les troubles ont commencé la semaine dernière à Rosettenville, au sud de Johannesburg, où 26 voitures ont été brûlées dans un hangar par des hommes non identifiés. D’après la porte-parole de la police, il n’y a aucune arrestation pour l’instant et une enquête est en cours.

Face aux flambées de violence xénophobe, des membres de la société civile se sont réunis ce dimanche après-midi à Johannesburg pour trouver des solutions et dénoncer l’inertie des politiques voire les provocations, comme les propos de Herman Mashaba, le nouveau maire de la ville, qui a déclaré en décembre dernier que les immigrés illégaux squattaient les bâtiments du centre-ville et qu’il fallait les mettre dehors.

A (RE)LIRE → Comprendre la vague de xénophobie en Afrique du Sud

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