Brexit : Oxford ne s'installera pas à Paris ?

Pour s'assurer de recevoir le financement de l'UE, l'université anglaise envisagerait d'ouvrir un campus à Paris, selon le "Daily Telegraph". Oxford a démenti.

Par 6Medias

La Radcliffe Camera à Oxford.
La Radcliffe Camera à Oxford. © robertharding

Temps de lecture : 2 min

Repérées par Les Échos et rapportées par le Daily Telegraph, des informations font état de discussions entre des membres de la prestigieuse université d'Oxford en Angleterre et des responsables français pour ouvrir un campus aux abords de la capitale. Il s'agirait d'une première mondiale. La démarche n'est pas innocente, tout campus ouvert en France bénéficierait du statut juridique français et s'assurerait de recevoir un financement de l'Union européenne.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Il s'agit donc là d'une opération séduction de l'état-major éducatif français pour attirer les cerveaux dans des universités aux noms prestigieux. Car, selon le Daily Telegraph, d'autres universités ont été approchées, comme celle de Warwick à Coventry (centre du pays), pour construire leur propre campus à Paris en 2018. D'un commun accord, les établissements britanniques apporteraient leurs programmes universitaires, leurs diplômes et des laboratoires de recherche, et auraient ainsi accès aux subventions européennes.

Démenti de l'université

Un porte-parole de l'université a avancé dans l'article : « Oxford a toujours été une université ouverte sur le monde dans son histoire et nous sommes déterminés à le rester, quelle que soit la situation politique. » Pour étayer ses affirmations, le journal anglais cite également Jean-Michel Blanquer, ancien directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale et actuel doyen de l'Essec.

Il explique que des discussions autour de la construction d'un campus international - association de 10 universités- étaient déjà en cours à Paris. Il avance également que les négociations en sont à leurs balbutiements et que la Commission européenne sera consultée en permanence. Outre-Manche, le Brexit inquiète les grandes universités, qui dépendaient en partie des financements européens. La Commission, à travers des programmes comme Horizon 2020, versait plus de 2 milliards d'euros aux universités britanniques. Plusieurs académiciens britanniques ont prévenu que le Brexit pourrait être un « désastre » pour les études supérieures si ces fonds n'étaient plus versés.

Cependant, l'information a été démentie par l'université elle-même sur Twitter, expliquant que, malgré des discussions, Oxford n'ouvrirait pas de campus à l'étranger.

twitter">


Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (6)

  • Girondin

    Il est vrai que ceux qui ont majoritairement voté pour le Brexit ne devaient probablement pas avoir beaucoup fréquenté l'université. Bien sûr, cela ne pourrait avoir une chance de se réaliser que si la France n'élit pas celle qui veut faire imploser l'Union Européenne.

  • nominoe

    Il manquerait plus que nos étudiants soient obligés de subir une langue anglaise pauvre chez eux pour faire plaisir aux British. Bref on serait discrètement colonisés surtout si OXFORD vient on aura tous les autres : CAMBRIDGE, et Cie. Néanmoins cette duplicité anglaise montre ce qui nous attend : ils sortent de l'Europe mais ils veulent tous les avantages comme s'ils y étaient. Qu'ils aillent pleurer leurs fonds éducatifs chez les Ricains puisqu'ils se détournent de nous. Et s'ils veulent maintenir ERASMUS, ils devront payer leurs écots et baisser chez eux le coûts des études des Européens comme avant. C'est donnant donnant

  • guy bernard

    Il s'agit bien évidemment de la création d'un partenariat destiné à recueillir des fonds et à accueillir des élèves, mais Oxford l'a-t-il déjà fait ? Et finalement, quel est son groupe d’appartenance ?
    curieusement, les populistes nationalistes créent des apatrides, contre les appartenances qui ont été crées, dans le sens de Gustav Mahler qui se disait trois fois apatride : Bohémien en Autriche, Autrichien en Allemagne, et juif dans le reste du monde.
    Oxford, qui est un fleuron de l'Angleterre, devient-elle apatride en Angleterre, en Europe, et dans le reste du Monde ?