La Caisse d'Epargne et Banque Populaire vont fermer plus de 400 agences

Pour prendre le virage du numérique, Banque Populaire et la Caisse d'Epargne vont fermer 400 agences bancaires de proximité d'ici 2020. 

 La Caisse d'Epargne et Banque Populaire devraient fermer 5% de leurs agences bancaires d'ici 2020
 La Caisse d'Epargne et Banque Populaire devraient fermer 5% de leurs agences bancaires d'ici 2020 (Le Parisien/Olivier Boitet)

    Le groupe BPCE qui chapeaute les réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne a annoncé la fermeture de plus de 400 agences afin d'économiser un milliard d'euros dans son activité de banque de détail d'ici 2020. 11 000 départs en retraite sont prévus, et environ 3600 postes devraient ne pas être remplacés.


    Alors que Banque Populaire compte actuellement 3 300 agences et 4 200 pour la Caisse d'Epargne, François Pérol, le patron de la BPCE a confirmé que l'objectif était de réduire de 5%. Après BNP Paribas, la Société Générale ou encore La Poste, l'argument avancé est de développer le numérique. «Notre plan stratégique 2018/2020 devra nous permettre de saisir l'opportunité du digital et de mieux utiliser les nouvelles technologies que nos concurrents», a-t-il expliqué.Chez tous les banquiers le constat est le même: la baisse de fréquentation des agences.

    Jusqu'en 2020, la BPCE va mener plusieurs chantiers dans le domaine du numérique pour favoriser la souscription en ligne d'un compte courant en quelques minutes, la dématérialisation progressive du crédit immobilier. L'objectif est pour la BPCE de quadrupler la part de ses ventes à distance entre 2016 et 2020. A l'inverse, les agences bancaires encore ouvertes vont avoir un rôle de conseil plus important.

    Au delà, ce plan prévoit de tailler dans ses dépenses principalement au sein de BPCE à hauteur de 750 millions d'euros grâce entre autres à la rationalisation de son organisation et de ses achats. Le nombre de caisses régionales vont passer de 13 à 12 pour Banque Populaire et de 17 à 14 pour la Caisse d'Epargne.

    Sur l'emploi, François Pérol estime que la majorité des départs seront liés aux départs à la retraite ou à la rotation naturelle des effectifs. L'objectif étant de ne remplacer qu'un peu moins de deux départs sur trois.

    Ce mouvement de fermeture des agences bancaires pourrait entraîner selon FO la disparition de 30 000 emplois dans le secteur bancaire en France.