Les universités britanniques font face à une poussée d’antisémitisme sur leurs campus. Ces dernières semaines, plusieurs incidents sont venus perturber le fonctionnement de plusieurs établissements, comme l’explique le Guardian. Distribution de tracts niant l’existence de l’holocauste, autocollants fascistes collés sur les murs et dessins de croix gammées: la multiplication d’actes antisémites a créé un fort émoi chez les étudiants juifs outre-manche. Les prises de paroles se multiplient donc ces derniers jours pour encourager les établissements à agir rapidement contre la diffusion de ces idées nauséabondes.

Au début de la semaine, une croix gammée accompagnée du slogan «Droits pour les Blancs» est gravée sur les murs d’une résidence universitaire de l’université d’Exeter, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Des étudiants portant des T-shirts arborant des slogans antisémites avaient déjà été sanctionnés dans le même établissement. Plus globalement, l’Union des étudiants juifs (UJS) du Royaume-Uni fait part d’incidents antisémites à Cambridge, à Édimbourg, Glasgow et à l’université college de Londres.

«Il y a un risque de voir le phénomène s’accroître»

Josh Nagli, le directeur des campagnes UJS, souligne auprès du Guardian que les étudiants juifs ont généralement une expérience positive à l’université, mais admet que les événements récents étaient préoccupants. «Cela semble être une sorte d’activité coordonnée. Je ne dirais pas que c’est quelque chose de sérieusement préoccupant, mais il y a un risque de voir le phénomène s’accroître sur les différents campus.

«Ce genre d’antisémitisme flagrant ne devrait pas être toléré dans nos universités et nos collèges» indique Malia Bouattia, la présidente de l’Union nationale des étudiants (NUS) au Guardian. «Les institutions doivent faire plus pour le combattre. Les étudiants doivent être à l’avant-garde de la lutte contre le racisme et le fascisme sous toutes ses formes» poursuit celle qui y voit un autre exemple de la flambée des crimes haineux recensés en Angleterre après le Brexit et l’élection de Donald Trump.