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Six éclairages sur l'esclavage moderne

Quelque 4,5 millions de femmes et d'enfants sont exploités par l'industrie du sexe, pour la prostitution ou la pornographie.

On estime à près de 21 millions (l'équivalent de la population de la Roumanie) les personnes soumises à une forme d'esclavage aujourd'hui. Parmi elles, on compte des domestiques sous-payés et claustrés, des travailleurs sans salaires dont des enfants, des filles, des garçons et des femmes, soumis au commerce sexuel, des prisonniers contraints à travailler pour rembourser des dettes, des jeunes filles victimes de mariages forcés. Les organisations qui profitent de ces trafics d'êtres humains en retirent un profit de 150 milliards de dollars par an.

1. Les restaveks

En Haïti, des enfants sont utilisés comme domestiques par certaines familles. On les appelle les «restaveks», du français «rester avec». Ces garçons et ces filles sont envoyés par leurs familles dans d'autres, plus aisées, pour qu'ils bénéficient de meilleurs soins et d'une meilleure éducation. Cependant, beaucoup reçoivent de mauvais traitements et sont victimes de violence au lieu d'être bien traités.

2. Esclaves sexuelles américaines envoyées en Allemagne et au Japon

On estime à 4,5 millions de femmes et d'enfants, le nombre de personnes exploitées par l'industrie du sexe, pour la prostitution d'escort, de salon, de rue et la pornographie. Aux Etats-Unis, la provenance des prostituées est essentiellement localisée au Mexique, aux Philippines, en Thaïlande, au Honduras, au Guatemala, au Salvador et en Inde. Des Américaines sont aussi victimes de ce trafic humain et se retrouvent en Allemagne, au Pays-Bas et au Japon, essentiellement.

3. La Corée du Nord et ses travailleurs forcés

L'Organisation internationale du travail, basée à Genève, estime que 21 millions de personnes subissent une forme d'esclavage. Des Etats exploitent directement des travailleurs dont ils tirent d'énormes bénéfices. C'est notamment le cas de la Corée du Nord, qui en a fait une véritable économie. Le régime dictatorial en place fait travailler ses citoyens retenus dans des camps, mais il envoie aussi à l'étranger des hommes et des femmes qui ne perçoivent qu'une toute petite partie de leur salaire, tandis que l'Etat récupère l'essentiel de ces sommes.

4. La dette éternelle de réfugiés

Dans plusieurs pays de la planète, des immigrés sont mis au travail pour payer leur dette. Les employeurs font en sorte que des frais de logement et autres grossissent cette dette, constituées au départ par le prix du voyage ou de (faux) papiers, afin qu'elle ne soit jamais réellement remboursée. Au besoin, ces employeurs retiennent les papiers des travailleurs, ou les font disparaître pour retenir les personnes en leur pouvoir.

5. CNN s'engage

La chaîne d'information continue américaine CNN a lancé une grande campagne pour informer et faire cesser toutes les formes d'esclavage aux Etats-Unis, dont l'histoire en la matière est longue et douloureuse. Sur son site internet, elle publie de nombreux témoignages de victimes ou d'associations qui luttent contre ce fléau. La chaîne incite notamment les jeunes à organiser dans leur établissement scolaire des événements le 14 mars. L'opération s'intitule MyFreedomDay.

6. La planète des esclaves

Les pays les plus touchéssont, selon le rapport annuel du Département d'Etat américain, en Afrique: la Mauritanie, l'Algérie, les deux Soudan, la République centrafricaine, les deux Guinées, le Zimbabwe, la Gambie et l'Erythrée. En Asie: la Corée du Nord, la Birmanie, la Papouasie-Nouvelle Guinée, le Turkmenistan et l'Ouzbekistan. En Europe: la Russie et la Biélorussie. Au Proche-Orient: la Syrie et l'Iran. En Amérique : Haïti, Belize, le Surinam et le Venezuela.