En meeting, Fillon attaque Macron et ignore la justice
Alors que tous les médias relayaient l'annonce de l'ouverture d'information judiciaire dans le Penelopegate, François Fillon était en meeting à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne. Le candidat de la droite, qui n'a pas réagi à la nouvelle, a préféré défendre ses propositions plutôt que lui-même.

François Fillon, en meeting, comme si de rien n'était. (Reuters)
L'instant est fugace, instantané. Alors que Valérie Pécresse parle lors du meeting de François Fillon à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), le candidat, assis au côté du pupitre, a les yeux rivés sur son téléphone. A quelques mètres de lui, tous les journalistes reçoivent le même urgent de l'AFP sur leurs portables : le Parquet national financier annonce l'ouverture d'une information judiciaire , notamment pour "détournement de fonds publics", suite à l'affaire du Penelopegate.
Dans le fond de la salle, des petits groupes de militants se forment et n'écoutent plus la présidente de la région Ile-de-France. Tous évoquent le nouveau rebondissement dans l'affaire Fillon . "C'est dégueulasse, ils cherchent vraiment à lui pourrir sa campagne", glisse une jeune militante. "Ils" pour les juges, le système, le pouvoir politique, les socialistes. Beaucoup ne comprennent pas vraiment ce qu'implique l'ouverture d'une information judiciaire. "Il n'est pas mis en examen, le parquet financier n'a donc aucun élément contre lui", réagit ainsi Pascal, 59 ans. Ce qui n'est pas le cas : une information judiciaire peut très bien déboucher sur une mise en examen.
Le projet de Macron, "de la soupe tiède"
François Fillon s'avance derrière le micro. Devant lui, la foule est compacte. L'effet d'optique est réel : la salle, nommée les Salons du moulin brûlé, fait 675 m2 pour une capacité de 1.000 personnes. Les organisateurs annoncent tout de même 2.000 militants présents. Le candidat déroule un discours dense et complet. Sans faire de nouvelles annonces, il énumère ses principales propositions. Il insiste notamment sur la sécurité, l'immigration, son programme de santé et l'Europe.
Avant cela, il a surtout effectué une attaque en règle de ses concurrents. Emmanuel Macron, son concurrent direct pour une qualification au second tour de la présidentielle, a été sa principale cible. "Il réussit l'exploit de faire pire que François Hollande", a-t-il ainsi lâché avant de lancer : "Le cadrage financier d'Emmanuel Macron se fonde sur un diagnostic faux." Le projet de Macron, "c'est de la soupe tiède" que "François Hollande aurait pu signer", a encore asséné le candidat de la droite.
Et sur les affaires? Rien ou presque. "Si nos convictions déclenchent autant de fureur, si ma personne est attaquée avec tant d’acharnement, c'est qu'elles heurtent ce consensus mou qui n'aime la droite que lorsqu'elle marche à l'ombre", a-t-il déclaré en entame de discours. "Nous allons, mes amis, contrer les attaques, nous allons traverser les tempêtes, nous allons foncer", a-t-il lancé à la fin de son intervention avant d'envoyer sous les applaudissements de la foule : "Chaque minute passée à commenter les anecdotes de campagne est perdue pour notre pays." Et de terminer son meeting sans autre mot.
Source: leJDD.fr

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