We Love Group, la start-up française soutenue par Tony Parker
La start-up We Love Group a lancé une première application, We Love Football, qui compte environ 100.000 utilisateurs. S'appuyant sur leurs votes, elle diffuse des vidéos populaires à la cible personnalisée.
Une start-up française veut jouer parmi les grands de la vidéo et des applications mobiles. We Love Group se veut un mélange de Youtube et d’Instagram, avec une pointe de Tinder... La société a sorti une première application dédiée au football, We Love Football, qui propose aux utilisateurs des vidéos susceptibles de les intéresser, mises en ligne par d’autres utilisateurs (des gestes techniques, des vidéos prises dans le stade, etc.) Il est alors possible, comme sur Tinder, de « swiper » ces vidéos, vers la droite si on les aime, vers la gauche si elles ne sont pas jugées intéressantes. La décision vient nourrir des algorithmes, qui poussent les vidéos et les utilisateurs les plus populaires et personnalisent les contenus. Un système de points récompense les utilisateurs les plus actifs, avec des cadeaux à la clef.
Les animaux et d'autres sports en ligne de mire
L’application a été lancée fin septembre. Déjà traduite en six langues, elle est sur le point de dépasser les 100.000 utilisateurs, sur tous les continents. « L’objectif que nous nous étions fixé est atteint, nous voulons désormais commencer à générer du chiffre d’affaires », annonce Guillaume Nedelec, l’un des trois co-fondateurs de We Love Group, qui est aussi à l’origine de Maya Press, une agence spécialisée dans le contenu de marques. Après un développement par le bouche-à-oreille, la société a orchestré quelques campagnes d'acquisition d’utilisateurs. Elle a aussi bénéficié d’une exposition grand public, en étant mise en avant par l’émission de TF1 Téléfoot. En moyenne, les utilisateurs passent plus de 3 minutes par jour sur l’application. Un temps jugé très satisfaisant, les vidéos ne dépassant pas quelques secondes.
Si l’application continue à se développer de la sorte, ses fondateurs envisagent de décliner le concept sur d’autres thématiques. A commencer par We Love Basket, suite naturelle au projet, étant donné qu’un certain... Tony Parker a investi dans la société. Plusieurs marques ont ainsi déjà été déposées, sur les sports extrêmes, les animaux etc. Pour mener à bien ce plan ambitieux, la start-up pourrait procéder, dans le courant de l’année, à une première levée de fonds d’envergure. Jusqu’ici, les trois quadras ont investi leur propre argent (environ 400.000 euros) dans le projet. « Le timing est bon, d’autant que l’on compte s’appuyer sur une série de grands événements sportifs à venir, à commencer par le Championnat d’Europe féminin cette année », affirme Guillaume Nedelec.
Nicolas Rauline