En ce dimanche 8 janvier 2017, à 5 heures du matin, le colonel Refrizal, commandant de la station militaire 042/Garuda Blanc de Jambi, envoie ce message : “Madame Ning, pouvez-vous nous donner des informations sur les foyers que vous avez repérés ce matin ?”

Réponse immédiate : “Surveillance des capteurs, mise à jour à 5 h 00, heure d’Indonésie de l’Ouest [l’archipel s’étend sur trois fuseaux horaires], aucun foyer dans la province de Jambi.”

Le commandant militaire coordonne la surveillance des feux de forêt dans les régions sensibles. Au minimum trois fois par jour, Nurangesti, le chef du Bureau de la météorologie, climatologie et géophysique de Jambi, ainsi que Kurnianingsih, le chef de Section des données et des informations de la station météo Sultan Thaha à Jambi, s’échangent les résultats du traitement des données sur chacun des foyers potentiels d’incendie.

Ces informations sont envoyées par le satellite Terra-Aqua. On y trouve les prédictions météo du jour, les températures, jusqu’au risque de pluies ou de vents violents. Les données sont ensuite diffusées dans le groupe Whatsapp “Surveillance des catastrophes de Jambi”.

Les membres du groupe Whatsapp répondent aussitôt aux messages en demandant, par exemple, les coordonnées d’un foyer détecté. Ils se rendent alors immédiatement sur place pour vérifier les données.

Le jour même, ils renvoient le résultat de leurs constatations dans le réseau. Et quand ils découvrent effectivement un feu, ce n’est souvent qu’un tas d’ordures ou de déchets qui brûle. Mais ils l’éteignent pour éviter sa propagation.

Vigilance accrue

Ce groupe Whatsapp est devenu un espace d’information et de discussion très efficace. Il permet de demeurer v