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Bjarke Ingels l'architecte extraterrestre

Un vent nouveau, venu du Danemark, souffle sur l'architecture. Avec sa philosophie d'«utopie pragmatique», le cabinet BIG rafle désormais aux ténors de la discipline les projets les plus spectaculaires. Nous avons passé 24 heures avec son inspirant fondateur, qui rêve de construire... sur Mars!

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Par Karl De Meyer

Publié le 3 mars 2017 à 01:01

Le chemin de terre fait soudain un coude à 90 degrés et on la voit enfin émerger des arbres nus, cette «maison Lemoîne» qu'on nous a présentée dans la voiture comme «une légende de l'architecture». C'est un manoir de science-fiction, tout en verre, béton et acier, posé sur une colline de Floirac, sur les hauteurs de Bordeaux, comme s'il y avait atterri. Une oeuvre du Néerlandais Rem Koolhaas livrée en 1998 à Jean-François Lemoîne, ancien patron du groupe de presse Sud-Ouest. En ce 1er février, sa veuve, Hélène Lemoîne, organise une réception en l'honneur d'un autre architecte, danois, lui: Bjarke Ingels, patron-fondateur du cabinet BIG. Le lendemain, il doit visiter avec Alain Rousset, président socialiste de la région Nouvelle-Aquitaine, le chantier de la MECA, grande arche asymétrique dédiée à la culture qui doit changer le visage du quartier des abattoirs, derrière la gare Saint-Jean. Hélène Lemoîne, qui porte au doigt une bague blanche à l'effigie du futur bâtiment, imprimée en 3D, sert à sa table du Château Chasse-Spleen. Assurance contre un éventuel assaut de mélancolie des invités? Précaution inutile: Bjarke Ingels est un joyeux drille. À l'UGC de la place Gambetta, où il a présenté son travail deux heures plus tôt, il a déjà fait rire l'assistance: «Je me réjouis d'être à Bordeaux le 1er février parce que je m'étais promis à Noël de ne pas boire d'alcool en janvier.»

Dans le séjour, où à tout moment on s'attend à voir une James Bond girl surgir de la terrasse et briser d'un coup de talon expert les immenses baies vitrées, l'hôtesse se ménage un long face-à-face complice avec l'architecte. Quel parcours accompli, depuis sa première visite, il y a dix-neuf ans jour pour jour! Il venait alors d'entrer chez OMA, l'agence de Koolhaas à Rotterdam. Il est aujourd'hui, à tout juste 42 ans, la «rising star» de sa discipline, à la tête d'une impressionnante série de projets, aussi colossaux que politiquement chargés. À Manhattan, il va construire la deuxième grande tour du World Trade Center (2WTC) et la ligne de défenses anti-inondations voulue par la mairie de New York après les ravages de l'ouragan Sandy en 2012. En Californie, il va dessiner le nouveau siège de Google. À Copenhague, il travaille à un incinérateur de déchets géant dont le toit en pente servira de piste de ski: «Le Danemark est reparti sans médaille des derniers JO d'hiver de Sotchi, il faut qu'on s'entraîne plus.» En France, il supervise l'immense projet EuropaCity porté par Auchan et le groupe chinois Wanda: un complexe de 80 hectares, près de Roissy, qui mêlera commerces, cinémas, clubs, hôtels, installations sportives. Le magazine Time a glissé le Danois dans son classement 2016 des 100 personnalités les plus influentes du monde. Netflix l'a choisi pour représenter l'architecture dans «Abstract», sa nouvelle série de documentaires sur le design. Il apparaît sur tous les radars, indique Marcus Fairs, rédacteur en chef du site spécialisé Dezeen: «Dans notre Hot list 2016, qui mesure l'écho médiatique des architectes et des designers, il serait arrivé premier si la mort subite de Zaha Hadid ne l'avait propulsée en tête du palmarès.»

Passionnément inscrit dans l'action

C'est que Bjarke Ingels marque une césure dans une discipline quelque peu névrosée, embourbée dans des questionnements torturés sur sa vocation profonde. Rem Koolhaas, son mentor, pourtant avare de compliments, a déclaré à Time:«Je ne le considère pas comme la réincarnation de tel ou tel architecte du passé. Au contraire, il représente pour moi une nouvelle typologie totalement affirmée, qui répond parfaitement à l'air du temps. Il est le premier architecte majeur à avoir déconnecté la profession de l'angoisse existentielle.» Loin des débats stratosphériques parfois stériles, le Danois s'inscrit passionnément dans l'action, le réel, le présent. Au cours des presque 24 heures qu'on a passées à ses côtés, il a constamment dégagé une énergie agréablement contagieuse, transmise par un regard noir étrangement intense et un phrasé étonnamment volontaire. Et son entourage l'atteste: c'est toujours comme ça. L'architecte est, tout simplement, un enragé: «Vous savez, ces panneaux qu'on voit dans les parcs, «Interdit de marcher sur la pelouse»? Eh bien moi je veux faire en sorte qu'on puisse marcher partout, je veux que les gens puissent grimper aux murs, marcher sur le toit.»

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Sa différence, il l'a exprimée dans un manifeste publié chez Taschen en 2009, Yes is More. Comme il l'a expliqué lors d'une conférence TED, cette même année, le titre se veut un nouveau clin d'oeil à la maxime «Less is More» de Mies van der Rohe, déjà détournée en «Less is a Bore» par Robert Venturi et «I'm a Whore» par Philip Johnson. Il ne s'agit pas d'un essai traditionnel, mais d'un hybride entre le roman-photo et la BD - l'architecte a d'ailleurs mené toute sa conférence dans un T-shirt noir orné d'une bulle blanche. «Enfant, j'étais fasciné par les bandes dessinées. Quand j'allais chez des amis de mes parents en France, j'adorais me plonger dans «L'Écho des Savanes».» Sur le fond: Bjarke Ingels dit refuser ce qui lui semblait la seule alternative de l'architecture des années 2000: «Soit elle est rationnelle, analytique et pratique, mais prévisible et sans imagination, soit elle est spectaculaire, frappante et fascinante mais pas fonctionnelle et impayable.» Lui s'engage sur une troisième voie, l'«utopie pragmatique». Chercher des formes nouvelles, voire a priori impossibles, et trouver un moyen de les réaliser à un coût raisonnable.

Cette philosophie nouvelle séduit des milliers de jeunes architectes à travers le monde - BIG reçoit 300 candidatures par semaine. Étienne Duval, natif de Metz, en début de trentaine, voulait à tout prix faire partie de cette aventure: ««Yes is More» m'a charmé par son enthousiasme. J'aimais que Bjarke s'autorise des références à la culture populaire, aux blockbusters américains, à la musique d'aujourd'hui. J'aimais qu'il utilise son humour pour être accessible à tous. Il faisait descendre l'architecte de son piédestal.» Le Messin concocte un CV vidéo, sur un rap à la Macklemore, visionné depuis 250000 fois sur YouTube, qu'il baptise Yo is More. Bingo! Bjarke Ingels lui enverra lui-même un SMS pour lui annoncer son embauche. Neuf mois après ses débuts, le Français est toujours sous le charme, il ne tarit pas d'éloges sur son patron et sur l'ambiance de travail. Tout comme son collègue bordelais Laurent de Carnière, lui aussi recruté l'an dernier: «Quelle que soit la phase du projet, on développe les idées les plus dingues, sans aucune limite, et après on trouve les solutions techniques, les bons outils, les bonnes personnes pour les réaliser.»

«Oui, il a un côté rock star»

Les maîtres d'ouvrage saluent eux aussi l'approche du Danois. Frédéric Vilcocq, conseiller culture d'Alain Rousset et chef de projet de la MECA (financée à 96% par la région), explique qu'«Ingels a le mieux compris la complexité du regroupement de trois institutions culturelles, de la gestion des flux entre professionnels et grand public à l'insertion du bâtiment dans la ville. Une fois BIG retenu, Bjarke Ingels a suivi de bout en bout le projet et est venu plusieurs fois, alors qu'avec certains grands noms de l'architecture, il arrive qu'on ne les voie plus sur le chantier. Et puis oui, il a un côté rock star, il virevolte, il rend les choses fluides.» Alain Rousset lui-même, sur le chantier de la MECA, a souligné «le beau geste architectural de BIG», qui contraste selon lui «avec les merdes que la ville laisse construire dans le quartier». Les promoteurs d'EuropaCity, eux, ont misé sur le Danois pour un projet à 3 milliards d'euros, en 2012, alors qu'il n'avait encore que peu de réalisations à son actif. «Mais c'est lui qui a fait la meilleure synthèse entre notre concept et une forme architecturale, celle de la couture entre ville et paysage, à travers un parc urbain qui recouvrira le complexe, résume Matteo Perino, directeur des opérations du projet. Et nous avons été sensibles au fait qu'il s'interroge beaucoup sur l'appropriation du lieu.» Bien sûr, la présentation a aussi compté. David Lebon, directeur du développement, a été impressionné par «son charisme. C'est un créatif absolu qui aligne dix idées à la seconde.»

Ce feu, Bjarke Ingels l'a toujours eu en lui. «Quand j'étais enfant, nous sommes allés plusieurs années en vacances dans l'ancienne Yougoslavie. Quand nous revenions à la maison après trois semaines je me jetais sur mes Lego, car j'avais accumulé tant d'idées en Croatie que je devais absolument les exprimer.» Par un joli retour des choses, Bjarke Ingels est aujourd'hui en train d'ériger à Billund le musée Lego... Le petit garçon, au père ingénieur et à la mère dentiste, a un don évident: «Depuis la maternelle, j'ai toujours été le meilleur en classe de dessin. Je faisais les affiches pour les spectacles à l'école, les motifs de nos sweaters pour aller au ski. Il aurait été totalement fou pour moi de ne pas faire quelque chose autour du dessin.» Mais à la fin du lycée, c'est encore le graphisme et la BD qu'il a en tête. Faute d'école idoine au Danemark, «Ce n'est pas la Belgique!», il s'inscrit à l'Académie royale des Beaux-Arts. Mais sans penser architecture encore: «Je ne connaissais alors que Jørn Utzon, l'auteur de l'Opéra de Sydney» - lequel reste, aujourd'hui encore, son bâtiment préféré au monde. Une fois qu'il trouve sa voie, Bjarke Ingels appuie sur l'accélérateur. Il entre chez OMA, où Rem Koolhaas laisse une empreinte puissante sur lui: «C'est le plus grand des architectes vivants. Il m'a appris à aller au-delà des habitudes, à faire confiance à l'idée, au propos. J'aime aussi qu'il réponde à des questions que pose la société. Tellement d'architectes se contentent de jouer toujours le même répertoire, comme un dogme. Moi je veux faire des choses radicalement différentes.» En 2013, Ingels et Koolhaas sont concurrents pour un projet à Miami. Le maître l'emporte sur l'élève, pour qui ce concours revêtait une dimension «oedipienne». L'année suivante, rebelote: le groupe de médias Springer, pour son nouveau siège berlinois, préfère aussi OMA. Qu'importe, Ingels a su grandir sans avoir à tuer le père.

«Repousser les limites du possible»

Chez Koolhaas, le Danois fait une rencontre importante: Julien De Smedt. «Nous avons très vite échangé sur la façon de faire de l'architecture et sympathisé. Ce qui nous rapprochait, c'était la volonté de repousser les limites du possible», se souvient le Belge. Après OMA, les deux jeunes hommes fondent en 2001 le cabinet PLOT, «intrigue» en anglais: «Le fil rouge qui relie les personnages et les événements à l'intérieur d'un récit. C'est aussi ce qui fait de l'architecture plus qu'une accumulation brute de chambres à coucher et de salles de bains», explique Ingels. La collaboration, fructueuse, dure près de cinq ans, après quoi Julien De Smedt crée son cabinet, JDS, et le Danois cherche un nom pour le sien. Ce sera Bjarke Ingels Group - BIG. Un peu prétentieux? «Mais non, j'aimais bien le mot «group» comme pour une grande société industrielle. Et puis ça permet de jouer ensuite avec «big ideas» ou «think big».» Au sujet du nom de domaine «big.dk», qu'on peut trouver potache, l'architecte devance la question: «Je jure que je suis innocent, ce n'est qu'en arrivant aux États-Unis que j'ai vu des gens sourire en le lisant. Pour les Danois, dk ça ne peut signifier que Danemark.» Soit.

Les premières réalisations de BIG sont des projets résidentiels de grande taille, au Danemark. Une des plus spectaculaires est la «8 House», bâtiment de quelque 500 appartements en forme de 8. L'idée: créer une communauté sur le modèle du village de montagne. À en croire un documentaire coréalisé par Louise Lemoîne - fille d'Hélène -, The Infinite Happiness, c'est une réussite: des liens très forts se sont tissés entre les résidents. Lesquels peuvent se hisser jusqu'au dixième étage à vélo - il faut juste un bon coup de mollet. Le vélo inspire beaucoup Bjarke Ingels, qui a placé une piste cyclable sur le toit du pavillon danois à l'exposition universelle de Shanghai en 2010. S'étant rendu compte que des centaines de millions de Chinois ont étudié les contes d'Andersen à l'école, il a fait transporter à cette occasion la petite Sirène du port de Copenhague jusqu'à Shanghai. Depuis, il se présente sur Twitter comme «kidnappeur accompli de petite sirène».

Bjarke Ingels semble avoir un rapport ambivalent à son pays natal: «C'est comme vos parents, vous les critiquez mais vous ne donnez le droit à personne d'autre de le faire.» Mais qu'est-ce qui cloche donc au Danemark? «Disons qu'avec l'insistance permanente sur le plus petit dénominateur commun, il est plus difficile de sortir de l'ordinaire.» On le trouve bien injuste: outre son incinérateur-piste de ski, les autorités l'ont autorisé à installer une cité étudiante flottante dans le port, formée de conteneurs aménagés. «De leur chambre, les locataires peuvent directement se jeter à l'eau», se réjouit l'architecte, qu'il faut, ici, prendre au premier degré. Objectivement, on connaît des pays plus rétifs à l'audace - voir l'hystérie autour de la Tour Triangle à Paris. Mais visiblement Bjarke Ingels voulait en découdre avec l'Amérique. Au début des années 2010, il déménage à New York - il habite aujourd'hui à Dumbo, côté Brooklyn. Il construit là-bas un immeuble très novateur, sur la 57e rue de Manhattan, le long de l'Hudson, une pyramide élevée autour d'une oasis de verdure et de calme. BIG gagne ensuite le concours du 2WTC, à la barbe de Norman Foster, le contrat des digues anti-inondations et le nouveau campus de Google en Californie. «Aux États-Unis tout va plus vite, il n'y a souvent qu'un décisionnaire, quand en Europe tout doit être avalisé par des panels.»

Le cabinet grandit à une vitesse remarquable: il compte aujourd'hui 200 personnes à Copenhague (deux fois plus que fin 2015), 200 à New York, une trentaine à Londres; il gère 20 chantiers et travaille sur 100 dossiers au total. Une croissance difficile à gérer. Jakob Sand, l'associé en charge de la France, ne cache pas l'ampleur des efforts à fournir pour «transmettre rapidement aux nouvelles recrues l'ADN de BIG». Il faut aussi composer avec des règles du jeu différentes aux États-Unis. «Les maîtres d'ouvrage y sont bien plus exigeants, ils calculent beaucoup plus les budgets, et il est très difficile de leur démontrer que des solutions osées peuvent se révéler moins coûteuses au final», souligne Julien De Smedt. Bjarke Ingels n'est pas du genre à s'inquiéter: «Les budgets serrés, laissez-moi vous dire que je connais. Les projets résidentiels à Copenhague ont été réalisés juste après la crise de 2008, chaque couronne comptait!» Pour ce qui est de l'organisation, «j'ai la chance de pouvoir me reposer sur douze associés remarquables, que je connais depuis des années. L'un d'eux a été mon premier employé!»

Reste que dans la profession, d'aucuns s'interrogent: «Il ne peut simplement pas suivre chaque projet avec attention. Il devra veiller à ne pas négliger les détails, à ne pas décevoir sur la finition, sinon ça se saura.» Pour un autre professionnel, «il est devenu un chef d'entreprise, il gère une organisation et développe une marque. C'est respectable aussi.» Tout est dans le «aussi». Le bruit médiatique autour de Bjarke Ingels peut irriter - ou nourrir des jalousies. Notamment son activité sur les réseaux sociaux: son compte Instagram affiche 230000 abonnés. On l'y a vu, par exemple, admirer une aurore boréale avec sa compagne Ruth, au Groenland. «À un moment donné, Daria, ma chef de la com, voulait que je ferme mon compte. D'après elle, les gens pensent que je ne travaille jamais, sourit l'intéressé. Mais j'étais au Groenland pour le boulot, on y construit un musée à Nuuk!» S'émeut-il des commentaires assassins qu'on entend ça ou là? «Je ne le vois pas, ça n'arrive pas jusqu'à moi.»

Il bouge sûrement trop vite. Avant le Groenland, Ingels était à Dubaï, où BIG contribue au projet de Hyperloop One, une liaison à très haute vitesse entre Dubaï et Abu Dhabi (douze minutes!), via des navettes propulsées dans des tunnels spécifiques par un champ magnétique. Une technologie mise en avant en 2013 par le visionnaire Elon Musk. L'Américain et le Danois se sont rencontrés à une première de «Game of Thrones» à Hollywood. Ils ont une passion en commun: la planète rouge. À l'UGC de Bordeaux, quand un spectateur a demandé à Bjarke Ingels quel est son plus grand rêve, la réponse a désarçonné toute la salle: «Avant de prendre ma retraite, je voudrais construire sur Mars.» On a alors penché pour une boutade, mais on a préféré reposer la question en aparté. «Il y a cinq ans, parler d'aller sur Mars pouvait passer pour utopique. Mais cela semble de plus en plus réalisable. Et là-bas, vu les conditions, autant vous dire que vous avez besoin d'une architecture béton! Vous avez lu la trilogie de Kim Stanley Robinson sur la colonisation de Mars?» Là commence une longue digression sur les questions sociétales, politiques, environnementales que poserait l'arrivée de l'humanité sur une nouvelle planète. Et il devient soudain évident que non, sa réponse n'avait rien d'une boutade...

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Des projets très variés

Déjà livrés:La 8 House (2010) En bordure de Copenhague, c'est le plus grand complexe résidentiel privé jamais érigé au Danemark. Construit en pleine crise financière, il incite les habitants à se retrouver dans les espaces communs.Musée maritime du Danemark (2013) Il s'agissait de construire un vaste bâtiment à un jet de pierre du château de Kronborg à Elseneur (celui d'Hamlet), classé au patrimoine Unesco, sans dénaturer le site. BIG a choisi de l'enterrer autour d'un ancien dock qui sert aujourd'hui de cour intérieure. Le VIA 57 West (2016) Sur la 57e rue de Manhattan, le long de l'Hudson, une pyramide asymétrique construite autour d'une cour «à l'européenne». Le promoteur Douglas Durst, en voyage à Copenhague, est tombé amoureux de la méthode BIG et a confié au cabinet danois ce chantier sans concours.En cours:Le 2 World Trade Center Sur le site très chargé des attentats du 11 septembre, la tour en escalier culminera à 410 m, ce qui en fera la troisième plus haute de New York. Le projet, que BIG a repris des mains de Norman Foster, est gelé depuis que 21st Century et News Corp. ont renoncé à y emménager.Google Campus À Mountain View, l'extension du siège actuel se fera avec des éléments modulables qu'on pourra déplacer en fonction des besoins, le tout sous une canopée et irrigué par un réseau de pistes cyclables.EuropaCity à Gonesse C'est un projet monumental à 3 milliards d'euros porté par Auchan et Wanda qui veulent ériger un centre de loisirs et de commerces près de Roissy, dans le cadre du Grand Paris. Achèvement prévu en 2024 pour... les JO?

Au même âge, 42 ans...

Renzo Piano Italien, né en 1937 Il a déjà remporté un concours majeur, en 1971, à 33 ans: le centre Georges-Pompidou à Paris, avec le Britannique Richard Rogers.Frank Gehry Canado-Américain, né en 1929 Sa carrière n'a pas vraiment décollé et ne commencera vraiment que dans sa quarantaine, avec des centres commerciaux innovants en Californie.Jean Nouvel Français, né en 1945À 36 ans, il est choisi pour réaliser un des premiers grands chantiers mitterrandiens, l'Institut du monde arabe à Paris, ce qui le lance.Norman Foster Britannique, né en 1935À 39 ans, il attire l'attention avec un siège social révolutionnaire, pour la compagnie d'assurances Willis Faber & Dumas, à Ipswich.Santiago Calatrava Espagnol, né en 1951 Au début de sa quarantaine, l'Expo universelle de Séville 1992 lui fournit l'occasion de démontrer son talent dans la construction de ponts.

Par Karl De Meyer

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