La New York Public Library a fait l'acquisition des archives de Lou Reed auprès de sa veuve Laurie Anderson. On y trouve de nombreux documents écrits, audio, photo... dont quelques surprises.
Publié le 03 mars 2017 à 15h30
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 03h51
«Quel meilleur endroit pouvait-on trouver que ce lieu au cœur de la ville qu'il aimait tant ? » Effectivement, difficile de contredire Laurie Anderson : il y avait un vrai sens à ce que la New York Public Library fasse l'acquisition des archives de Lou Reed, comme cela a été annoncé ce jeudi 2 mars. La veuve du chanteur a collaboré avec plusieurs documentalistes (dont l'un avait travaillé avec les collections d'Alan Lomax, Hunter S. Thompson ou Ken Kesey), pour classer les 100 mètres linéaires de documents papiers, de disques et de photos, 3 600 bandes audio et 1 300 vidéos.
On y trouve notamment 600 heures de démos, des enregistrements studio ou de concerts, des interviews... sans compter d'authentiques énigmes. La bibliothèque cite l'exemple d'un paquet non encore ouvert, datant de 1965, contenant une bande magnétique qui pourrait être l'un des premiers enregistrements du Velvet Underground aux studios Pickwick, dans le Queens – à l'époque, s'envoyer des bandes par courrier était un moyen d'établir une date de copyright. Si cela se confirme, il s'agirait des chansons Buzz Buzz Buzz, Why Don't You Smile Now, Heroin (les deux premières prises jamais enregistrées), et d'un morceau au piano joué par John Cale, que très peu de monde avait entendu jusque là. Dilemme (absurde) : faut-il ouvrir le paquet et ainsi briser le cachet ou le laisser intact ?
La bibliothèque américaine annonce que tous ces objets seront traités au cours de l'année à venir, avant d'être mis à la disposition des chercheurs et de faire l'objet d'éventuelles expositions. On a déjà hâte de voir les paroles manuscrites de Tatters (figurant sur l'album Ecstasy, 2000), dont on découvre le titre original biffé, Some people don't have my manners, ou ce pull-over tricoté par un(e) fan reprenant la pochette de Transformer, rejoindre sur des étagères les partitions annotées de Toscanini, l'étui à cigarettes de Cole Porter, ou une mèche de cheveux de Beethoven.
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