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PRÉSIDENTIELLE 2017

Les Républicains s’activent en coulisses pour débrancher le candidat Fillon

Ténors et parlementaires du parti Les Républicains, anciens et actuels membres de l’équipe de campagne, ils sont de plus en plus nombreux à s’activer en coulisses pour convaincre François Fillon de retirer sa candidature.

François Fillon, mercredi 1er mars 2017, à son QG de campagne.
François Fillon, mercredi 1er mars 2017, à son QG de campagne. Christophe Archambault, AFP
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Combien de défections faudra-t-il à François Fillon pour accepter de jeter l’éponge ? Après les départs, mercredi 1er et jeudi 2 mars, de son conseiller aux affaires diplomatiques Bruno Le Maire, de son directeur adjoint de campagne Sébastien Lecornu et de son trésorier Gilles Boyer, le porte-parole en chef du candidat et organisateur de la primaire, Thierry Solère, a annoncé à son tour, vendredi 3 mars, qu’il quittait le navire. De même que Patrick Stefanini, directeur de campagne de François Fillon, dont on a appris, vendredi soir, qu'il avait présenté, le matin même, sa démission qui prendra effet dimanche soir.

Au total, ce sont plus d'une centaine d'élus ou de membres de l’équipe de campagne qui ont fait le choix d’abandonner François Fillon. Une hémorragie qui ne cesse de s’intensifier, également dans son QG de campagne, rue Firmin Gillot. Au-delà des parlementaires et du premier cercle de l’équipe Fillon, ce sont les bénévoles et les permanents, véritables chevilles ouvrières d’une campagne électorale, qui désertent eux aussi. Plus personne ne croit en François Fillon, si bien qu’au parti Les Républicains, on s’active en coulisses pour le "débrancher".

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"Il faut convaincre François Fillon de partir, explique l’un de ses anciens porte-parole, Benoist Apparu, à France 24. Ça peut se faire en essayant de convaincre ses soutiens de le quitter à leur tour et aussi en essayant de lui faire ouvrir les yeux. Jusqu’à présent il ne change pas de ligne, mais il y a un moment où il faut se rendre compte qu’on va dans le mur."

Rien, statutairement, ne permet au parti Les Républicains de contraindre François Fillon à renoncer. Les 14 membres du comité politique de LR, qui se réunissent mardi soir, peuvent éventuellement faire une déclaration commune qui ajouterait encore un peu plus de pression sur le candidat, mais la décision d’un retrait revient à François Fillon.

"Tout le monde est en contact pour trouver une solution"

Selon nos informations, il n’y aurait plus que les quelques ultra-fidèles, parmi lesquels Bruno Retailleau, Jérôme Chartier et Valérie Boyer, pour continuer à soutenir le vainqueur de la primaire de la droite. Pour les autres, un front commun s’est organisé pour tenter de faire entendre raison à l’ancien Premier ministre.

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"La situation actuelle est un peu folle, ça appelle dans tous les sens, reconnaît la sarkozyste et porte-parole LR Valérie Debord, interrogée par France 24. Tout le monde est en contact pour trouver une solution et faire en sorte que François Fillon finisse par prendre ses responsabilités."

Le président du Sénat Gérard Larcher et le secrétaire général de LR Bernard Accoyer, deux poids lourds du parti proches de François Fillon, ont tous les deux fait part de leurs doutes au candidat et lui ont conseillé de se retirer, selon une source chez Les Républicains. Ils ont également rencontré Nicolas Sarkozy, vendredi matin, afin de "s’organiser très vite" en cas de désistement de François Fillon.

>> À voir : Le "plan J" comme Juppé

L’heure est donc aux intenses négociations. Alors que l’entourage d’Alain Juppé a fait savoir à l’AFP que le maire de Bordeaux ne se "défilera pas" comme recours si "François Fillon se retire de lui-même" et s’il obtient un soutien "unanime" de son parti, un sondage Odoxa publié vendredi montre qu’un retrait de Fillon au profit de Juppé changerait la donne pour la droite.

Si François Fillon est donné éliminé au premier tour avec 19 % des voix, derrière Emmanuel Macron (27 %) et Marine Le Pen (25,5 %), Alain Juppé est, lui, crédité de 26,5 % des suffrages devant le candidat d’En Marche (25 %) et la candidate du Front national (24 %).

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