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Fillon n'a pas déclaré un prêt de 50.000 euros obtenu en 2013

Les avocats du candidat LR, cités par Le Canard enchaîné daté de mercredi, affirment qu'il aurait remboursé l'intégralité de l'argent à son créancier, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, déjà cité dans l'affaire des emplois de Penelope Fillon.

Voilà qui pourrait «remettre une pièce dans la machine». Alors qu'il est parvenu à maintenir sa candidature malgré les vives contestations qui se sont récemment exprimées dans son camp, François Fillon est de nouveau mis en cause par Le Canard enchaîné. Dans son édition datée de mercredi, l'hebdomadaire satirique affirme que l'ancien premier ministre a reçu en 2013, de la part du directeur de La Revue des deux mondes Marc Ladreit de Lacharrière, un prêt sans intérêt de 50.000 euros, qu'il n'aurait pas déclaré à la Haute autorité pour la transparencede la vie publique (HATVP). Or, selon le Code général des impôts, tout prêt supérieur à 760 euros doit être déclaré par l'emprunteur.

«Il s'agit d'un oubli dans sa déclaration», a assuré sur BFM-TV l'avocat du député de Paris, Me Antonin Levy. Contacté par l'hebdomadaire, il affirme que ce prêt a été «intégralement remboursé», mais il ne précise pas à quelle date. Idem concernant le créancier, qui s'est contenté de confirmer les informations du Canard auprès de l'AFP. Selon l'hebdomadaire, cette histoire «pourrait coûter cher au candidat», notamment sur le plan judiciaire. En effet, l'AFP rappelle que le réquisitoire du Parquet national financier (PNF) vise, entre autres, des «manquements aux obligations de déclaration» de François Fillon auprès de la Haute autorité.

Pour rappel, Marc Ladreit de Lacharrière, PDG de Fimalac et proche de l'ancien premier ministre, a récemment été entendu par la police dans le cadre de l'affaire sur les emplois présumés fictifs des proches de François Fillon. En cause notamment, les conditions d'emploi de l'épouse du candidat, Penelope Fillon, qui a été rémunérée par La Revue des deux mondes, propriété de l'homme d'affaires,entre mai 2012 et décembre 2013 pour des piges. Selon les premiers éléments, cette dernière aurait perçu 5000 euros bruts mensuels pour son travail littéraire. Mais les enquêteurs s'interrogent sur la réalité de ces emplois, et ont perquisitionné les locaux du mensuel.

Fillon n'a pas déclaré un prêt de 50.000 euros obtenu en 2013

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